La mytiliculture, l’élevage de la moule, un mollusque comestible vivant sur les rochers, est l’une des pratiques les plus conformes aux normes en matière de pêche et est réputée pour sa rentabilité, a-t-on appris lundi de Yayou Bayam Diouf, une transformatrice de produits halieutiques.
« J’ai installé des fermes mytilicoles en mer. J’ai parcellisé des endroits en pleine mer, où j’élève des moules. Ces fermes mytilicoles sont une excellente zone de repos et de reproduction des espèces de poisson en voie de disparition », a dit Mme Diouf dans un entretien avec l’APS. « J’encourage l’État et les partenaires à miser sur la mytiliculture pour assurer aux générations futures des ressources halieutiques », a-t-elle ajouté.
Yayou Bayam Diouf est la présidente du Collectif des femmes pour la lutte contre l’émigration clandestine (COFLEC), à Thiaroye-Sur-Mer, dans le département de Pikine (ouest). Les fermes mytilicoles aident à protéger et à conserver de façon durable les ressources halieutiques, a-t-elle dit en parlant à l’APS de son expérience en matière d’élevage des moules. Ces fermes sont installées à l’aide de techniques simples et de matériaux locaux, dont des pneus usés et des bidons, selon la présidente du COFLEC.
« On n’a pas besoin de nourriture pour les moules. On a seulement besoin de s’assurer qu’elles sont bien oxygénées », a-t-elle expliqué, précisant qu’il y a une vérification à faire pour cela une fois tous les quinze jours. Selon Yayou Bayam Diouf, les algues et les déchets plastiques jetés en mer sont nuisibles aux moules. « Je travaille du 1ᵉʳ janvier au 31 décembre. Je veux montrer qu’il est possible de gagner sa vie avec cette forme d’élevage », a-t-elle assuré, invitant les acteurs de la pêche à promouvoir la biodiversité marine.
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