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Thésaurisation suspecte : Qui arrêtera Farba Ngom ?

Le griot de Macky Sall, Farba Ngom, entretient un rapport compulsionnel avec l’argent liquide. Lors des dernières élections municipales, battant campagne pour la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar, le maire des Agnams s’était singulièrement distingué en déversant des liasses de billets aux badauds lors du passage de son cortège. Passé cet épisode, Farba Ngom se retrouve au cœur d’une sordide affaire. Dans sa livraison de ce lundi 30 mai, le journal Source A révèle que ce dernier a été victime d’un vol de numéraires pour une valeur s’élevant à 890 millions de francs Cfa. Le dossier a été confié à la Section de recherches de la gendarmerie et diligenté par les hommes en bleu qui n’ont pas mis beaucoup de temps avant de mettre la main sur un suspect. Le présumé voleur, domicilié à Djeddah Thiaroye Kao, précisément au quartier Bagdad, est un ancien élément de la garde rapprochée de Farba Ngom. Après son forfait, il avait fui pour se réfugier en Gambie. Traqué, il est rentré au Sénégal où il sera arrêté et placé en garde à vue révèlent des sources concordantes. Cette affaire convoque l’orthodoxie dans la gestion des deniers publics et privés. Elle interpelle les corps de contrôle de l’Etat, notamment la Cellule nationale de traitement des informations financières, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) ou encore le procureur de la République qui, dans un Etat normal, ne devraient pas se priver de retracer l’origine des montants faramineux dont dispose, en liquide, le sieur Farba Ngom.  Même si l’origine licite de ces fonds venait à être prouvée, le président de la République devrait mettre un terme aux agissements de son griot qui tordent le cou, de par leur indécence, à toute velléité de gouvernance sobre et vertueuse, pour ne pas dire efficace. Dans ses missions, la Centif est chargée de recevoir, d’analyser et de traiter les renseignements propres à établir l’origine des transactions ou la nature des opérations faisant l’objet de déclarations de soupçon auxquelles sont astreintes les personnes physiques et morales assujetties. La Centif est censée effectuer ou faire réaliser des études périodiques sur l’évolution des techniques utilisées aux fins de blanchiment de capitaux au niveau du territoire national. Du point de vue juridique, il ressort des investigations menées par Tribune que la simple détention d’argent liquide n’est pas illégale et n’est pas plafonnée. En revanche, ces sommes doivent être déclarées ou il faut être en mesure de prouver à quoi elles correspondent. La détention d’argent non déclaré est constitutive d’un délit. Elle peut notamment couvrir une fraude fiscale ou encore être un moyen utilisé pour blanchir de l’argent en dissimulant la provenance des liquidités.

Source : Tribune

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