La situation tendue à Dakar et dans d’autres localités ne permet pas aux éleveurs de rejoindre les points de vente. Cela constitue une sérieuse menace sur l’approvisionnement du marché en moutons à trois semaines de la Tabaski. Du côté des éleveurs, la peur est, sans doute, le sentiment le mieux partagé.
Des sacs de foin soigneusement rangés, des piquets en fer de l’autre côté, non loin d’une dizaine de sacs d’aliment de bétail. Chez Pape Malé, tout est en place. Sauf l’essentiel : les moutons. Habitué des opérations Tabaski depuis près d’une décennie, il recevait les moutons à un mois de l’événement, le temps de les acclimater et de les remettre en forme, avant de les écouler. Depuis quelques jours, c’est la panique chez celui qui habite non loin du stade Léopold Sédar Senghor. « On n’a pas le choix. On ne peut pas prendre le risque de convoyer nos moutons dans ce contexte de crise. Le danger, c’est que nous sommes à un peu plus de trois semaines de la Tabaski. Si dans une semaine la situation ne s’améliore pas, je pense que je serai obligé de renoncer », estime l’ancien joueur de navétane. Si sa peur est aussi grande, c’est qu’il est convaincu qu’en période de chaleur, il est non seulement difficile d’engraisser les moutons, mais il faut plus de temps pour que les sujets reprennent leur forme.
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