La Communauté des États ouest-africains (Cédéao) a condamné le renversement du président malien Ibrahim Boubacar Keïta et de son gouvernement par des « militaires putschistes ». Les frontières aérienne et terrestre entre ses membres et le pays ont été fermées. Une visioconférence des chefs d’États aura lieu jeudi.
L’organisation régionale, dont le Mali est l’un des 15 membres, a aussi décidé la suspension du Mali de ses organes décisionnels et la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre ses membres et le pays, et réclamé « la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes », selon le communiqué.
La fermeture des frontières terrestres et aériennes est problèmatique pour le Mali, notamment pour ce qui concerne la sécurité énergétique. Pour cause, la totalité des produits pétroliers maliens sont issus de l’importation. Le Mali repose entièrement pour son approvisionnement sur l’offre internationale, notamment des pays frontaliers de la Cedeao. Avec l’embargo décrété jusqu’à nouvel ordre, Bamako va se tourner vers d’autres corridors d’approvisionnement. Ce qui se traduira par un approvisionnement en Algérie et en Mauritanie, pays avec lesquels le Mali est frontalier.
ne visioconférence des chefs d’État de la Cédéao sur « la situation au Mali » se tiendra jeudi sous la présidence du président du Niger Mahamadou Issoufou, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi la présidence nigérienne.
Le Niger, pays voisin du Mali, où le président Ibrahim Boubacar Keita a été arrêté mardi par des militaires en révolte, préside actuellement la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest.
Mohamed NDJIM
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