Depuis un certain temps, on constate une dynamique inflationniste sur certaines denrées de consommation courante notamment l’oseille (Bissap), le niébé, le mil entre autres.
Sur le marché national, les prix de ces produits, qui sont cultivés au Sénégal, sont pratiquement passés du simple au double. Les producteurs et les vendeurs justifient souvent cette hausse par l’inflation ou la crise Ukrainienne. Pourtant, ces produits ne sont pas importés donc n’ont pas été taxés.
Selon le professeur Meissa Babou, économiste à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, rien ne justifie cette inflation sur les produits non importés surtout les céréales locales. « Les produits qui ne sont pas importés sont entrés dans la même dynamique inflationniste. C’est comme si maintenant les producteurs et les vendeurs voulaient reporter l’inflation venue d’ailleurs sur les produits locaux. Je ne vois pas à la base quelque chose qui pourrait expliquer cette flambée des prix », soutient-il dans les colonnes de Sud Quotidient.
Il souligne qu’on est dans une phase inflationniste psychologiquement acceptée. Ce qu’il trouve anormal : « Si c’est des produits industriels, on peut comprendre parce que dans les coûts, il y a l’énergie, les matières premières et autres. Par contre, ce qui est étonnant, ce sont les prix des produits comme le Bissap, le niébé, le mil qui ont été reportés sur une inflation qui semble se généraliser. On est dans une phase inflationniste psychologiquement acceptée. Ce qui ouvre la porte à toutes les dérives », relève-t-il. Il pense qu’il appartiendra au ministère du Commerce avec ses démembrements de réguler le marché dans la mesure où certains profitent de cette dynamique pour se faire une meilleure santé financière.
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