L’exploitation du pétrole et du gaz devrait permettre au Sénégal de réduire de manière considérable le coût de l’énergie. Une aubaine dans un contexte où les consommateurs ne cessent de se plaindre des tarifs jugés exorbitants actuellement pratiqués par la Senelec. Dans sa dernière édition qui vient de paraitre, le mensuel Jeune Afrique souligne que malgré les difficultés liées à la mise en service des gisements de GTA et de Sangomar, Dakar croit toujours en son sous-sol et mise plus que jamais sur ses ressources pétrogazières pour dynamiser son développement. Directeur général de Petrosen Exploration & Production (E&P), Thierno Seydou Ly abonde dans le même sens. Il confie à nos confrères qu’avec le démarrage de la production d’hydrocarbures prévue durant le premier semestre de l’année à venir, un réajustement tarifaire est en vue pour ce qui est de l’électricité. « Sans compter les ressources destinées à l’export, nous avons trois objectifs prioritaires : atteindre l’autonomie énergétique, réduire le coût de l’électricité d’environ 40% et limiter notre impact environnemental avec l’exploitation du gaz local » précise Thierno Seydou Ly.
Le directeur général de Petrosen espère, du reste, voir un effet d’entrainement pour le reste de l’économie avec la création de chaines de valeurs par les industriels, à la suite de la baisse programmée du coût de l’électricité, l’un des principaux freins à l’industrialisation du Sénégal selon lui. Alors que des pays producteurs de pétrole comme le Nigéria, le Cameroun ou encore le Ghana importent les carburants qu’ils consomment, le Sénégal mise sur la Société africaine de raffinage (Sar) pour accompagner la transformation de son économie locale. De fait, avant l’entrée en production des nouveaux gisements, le gouvernement a pris l’option de renforcer la Sar et d’augmenter sa capacité de production. A ce jour, la Sar tourne à 1,5 million de tonnes de brut raffiné, contre 1,2 million de tonnes auparavant. « Nous avons pour objectif de booster les capacités de production de la Sar pour atteindre 3,5 millions de tonnes de brut par an » confie Thierno Seydou Ly à Jeune Afrique. Il ajoute que Petrosen compte inciter les compagnies pétrolières à poursuivre les opérations de prospection au Sénégal dans les échéances à venir. « Au total, 22 blocs, 16 offshore et 6 onshore sont disponibles pour de nouveaux contrats avec de nouvelles compagnies » se réjouit Thierno Seydou Ly.
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