Le Sénégal est vulnérable face au changement climatique et connaît un fort taux d’urbanisation, notamment dans les zones côtières. Cette forte pression démographique se cumule avec un étalement urbain en zone de risques, où l’absence d’aménagement et le défaut d’entretien des voiries et réseaux augmentent l’impact des inondations qui occasionnent des dommages considérables d’ordre social, économique et environnemental, avec pour conséquences des déplacements de populations, des problèmes de relogement, la salinisation et la dégradation des sols, la pollution des eaux superficielles et une dégradation progressive de la ressource en eau.
Afin de contribuer à une réponse durable à la problématique des inondations, le gouvernement de la République du Sénégal, la Banque Mondiale et le Fonds Nordique de Développement mettent actuellement en œuvre un projet de développement urbain intitulé « Projet de Gestion des Eaux Pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP) » décliné en quatre composantes :
Composante A : Intégration des risques d’inondations dans la planification urbaine ; Composante B : Construction et gestion d’infrastructures prioritaires de drainage des eaux pluviales ; Composante C: Engagement des communautés dans la gestion du risque d’inondation ; Composante D : Coordination et gestion du projet.
C’est dans le cadre de la composante A que le PROGEP a commandité cette étude qui vise à décrire les insuffisances dans la mise en œuvre des politiques urbaines sous l’angle de la prévention/réduction des risques liés aux inondations et la vulnérabilité au changement climatique, en vue d’élaborer une stratégie nationale de planification et de gestion urbaine intégrées.
En effet, il n’existe pas à ce jour de mécanisme de coordination entre le drainage urbain, l’assainissement et la planification urbaine tant au niveau des outils de planification qu’au niveau de leur mise en œuvre ou de leur gestion, d’où la nécessité de promouvoir une approche multisectorielle qui intègre les diverses composantes du cadre de vie bâti, telles que le logement, le drainage des eaux pluviales, l’assainissement, la gestion des déchets solides, les équipements et infrastructures publiques, et qui prenne en compte en amont les impacts écologiques, économiques, sociaux. Le défi actuel consiste non seulement à corriger les erreurs et insuffisances accumulées dans les zones déjà urbanisées mais égalemen
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