L’organisation non gouvernementale « Tournons la page » dépose ce lundi 5 octobre 2020 un « signalement » (l’équivalent en droit d’une plainte) auprès de la Cour pénale internationale (CPI) contre l’État de la Guinée. Ce signalement pointe du doigt une série de faits, qui se sont déroulés entre avril 2019 et mars 2020 et qui relèveraient de crimes contre l’humanité et en particulier « d’actes sous-jacents de meurtre et d’emprisonnement » indique Rfi.
“Ce sont, majoritairement, des faits qui ont eu lieu en marge de certaines manifestations qui avaient lieu en contestation du pouvoir en place, notamment vis-à-vis de l’élection à venir. Et donc, au cours de ces manifestations, il y a eu des incidents qui, notamment, concernaient des arrestations préventives à l’encontre des organisateurs et leaders de la contestation politique. Il y a eu un usage systématique de la violence par les forces de défense et de sécurité, selon les personnes qui étaient sur place et celles qui en ont été victimes. Il y a également des arrestations et disparitions forcées de manifestants et de jeunes, à proximité des quartiers qui étaient réputés proches de l’opposition. Voilà un certain nombre d’incidents qui peuvent recouvrir la qualification de crimes contre l’humanité” a déclaré à Rfi Me Elise Le Gall, avocate au Barreau de Paris et conseil de l’Ong Tournons la page.
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