Pour Pierre Goudiaby Atepa, « les avantages d’ordre diplomatique, politique, économique et financier d’une appartenance au Commonwealth of Nation sont évidents ». Il propose qu’à l’issue des élections législatives, l’Assemblée nationale envisage l’adhésion du Sénégal à cette organisation. « Le Sénégal ne gagnerait-il pas à intégrer le Commonwealth ? Cette question, je la pose aux futurs députés qui sortiront des urnes dans quelques semaines, ainsi d’ailleurs qu’au gouvernement, actuel et futur » laisse entendre Pierre Atepa Goudiaby. Il amorce la réflexion et dresse un parallèle avec l’Organisation internationale de la Francophonie précise La Tribune. « La francophonie et le Commonwealth of Nations sont tous deux issus du socle des empires coloniaux français et britannique. La francophonie est de création relativement récente, près d’une décennie après les indépendances, avec pour objectif premier la promotion de la langue française. Le Commonwealth est par contre une vieille organisation qui date de la fin des années 20, avec des objectifs essentiellement économiques (comme son nom le suggère). Aujourd’hui, il rassemble 2,5 milliards de consommateurs sur tous les continents contre environ 850 millions pour la francophonie » souligne l’architecte. Il rappelle que rien ne s’oppose à ce que le Sénégal soit, comme d’autres pays, membre de la francophonie et du Commonwealth. « Le Gabon et le Togo, deux bastions de la francophonie n’ayant aucun passé historique avec le Royaume Uni, ont rejoint le Commonwealth le 25 juin 2022. Le Rwanda, qui leur a emboité le pas depuis le 29 novembre 2009, avait déjà adopté depuis 2003 l’anglais comme langue officielle. En 2018, le président rwandais Paul Kagamé a réussi à faire élire sa compatriote Louise Mushikiwabo à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophonie (Oif) contre l’ancienne gouverneure du Canada, Michaëlle Jean » indique Atepa. Il ajoute que sur les 18 milliardaires africains recensés par le magazine Forbes en 2021 (en dollars, Ndlr), aucun n’est originaire d’Afrique francophone au sud du Sahara, le premier étant le nigérian Aliko Dangoté – le Nigeria compte 3 milliardaires sur la liste. Pierre Atepa Goudiaby pose aussi le débat sur la souveraineté monétaire. « Les 7 pays dont sont originaires ces milliardaires en dollars disposent de leur propre monnaie. De quoi nous faire réfléchir alors que le débat sur l’avenir du franc Cfa fait rage » conclut-il.
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