Ayant grandi au Sénégal, les imaginaires de l’artiste Ibrahima Thiam ont été en partie façonnés par nombre de légendes sur les divinités Lebu et leurs relations aux villes côtières de Dakar, Rufisque, Saint-Louis et Yoff. Les rituels associés à l’eau constituent des pratiques sacrées pour maintenir de bonnes relations entre les esprits protecteurs de ces villes et leurs communautés. Travaillant principalement avec la photographie, Ibrahima Thiam s’intéresse à la mémoire, à l’archive, à l’oralité africaine et aux histoires imaginaires.
Des mondes visibles et invisibles
La relation que RAW tisse avec son œuvre se dessine comme une succession d’apartés. Il n’a cessé de nous mettre en présence des imaginaires qui l’habitent et le nourrissent au cours de moments suspendus, entre les deux rives des mondes visibles et invisibles, entre terre et eau. À la suite de Maam Coumba Bang (2019) et Maam Ndeuk Daour Mbaye (2020), Maam Njare (2020), la troisième divinité qu’il convoque, se révèle à nous dans le cadre de sa résidence à RAW qui, au-delà de l’œuvre et de son exposition, s’attache à documenter et à rendre visible son processus de création.
Votre avis