Outre son énorme coût en vies humaines, la pandémie a provoqué une crise économique mondiale dont les effets continuent de se propager tels une onde de choc qui menace d’autres vies humaines. En l’absence d’une riposte mondiale adéquate, les effets cumulatifs de la pandémie et de ses retombées économiques, des conflits armés et du changement climatique occasionneront d’énormes coûts humains et économiques. Selon les estimations de la pauvreté réalisées pour ce rapport, la crise actuelle aura des effets qui se feront probablement sentir dans la plupart des pays jusqu’à la fin de 2030. Dans ces conditions, il sera encore plus difficile qu’avant d’atteindre l’objectif consistant à faire tomber le taux mondial de pauvreté, qui était déjà compromis avant la crise, en dessous de 3 % d’ici à 2030. Il sera également beaucoup plus difficile de promouvoir une prospérité partagée en accroissant le revenu des deux quintiles les plus pauvres de chaque pays. Selon les projections actuelles, la prospérité sera nettement moins partagée dans pratiquement tous les pays en 2020–21 — du fait que la pandémie aura des répercussions économiques dans toutes les catégories de revenu — et le sera encore moins si ces effets sont ressentis de manière disproportionnée par les personnes dont le revenu était déjà relativement faible. À long terme, vu la répartition inégale de ses effets, la crise creusera probablement les inégalités au sein des pays. Sans mesures préventives, cela pourrait entraîner des pertes de capital humain dans les groupes défavorisés qui permettront difficilement aux pays d’assurer une croissance solidaire.
Consulter le document intégral : https://openknowledge.worldbank.org/bitstream/handle/10986/34496/211602ovFR.pdf
Votre avis