Des hommes qui ont franchi matinalement en plusieurs points la barrière qui protège Gaza. C’était le «samedi noir » pour Israël. Certains ont utilisé de petits appareils motorisés, d’autres ont traversé la mer. Des dégâts énormes. Les combats entre forces israéliennes et membres du Hamas se poursuivent. Le passif est lourd. Plus de 800 Israéliens ont été tués, plus de 100 sont prisonniers aux mains du Hamas. Des chiffres du gouvernement israélien qui vont évoluer. À Gaza, contrôlée par le Hamas, 370 Palestiniens ont péri, indique-t-on. Tshal, l’armée israélienne procède à des frappes de représailles à Gaza ainsi que sur le sud du Liban.
Un déluge de feu avec leurs blessures collatérales
Elle promet de détruire le Hamas après avoir été surprise. Une véritable stratégie de la terre brûlée. Rien n’est épargné. Enfants, vieillards, femmes vulnérables et couches défavorisées. Israël tire sur tout ce qui bouge sous le regard approbateur de puissances occidentales qui jettent pourtant le discrédit sur le Hamas et ses excès dévastateurs, comme si les vies ne se valent pas. Comme si la vie d’un Palestinien ne pèse pas lourd. Et c’est ainsi depuis belle lurette, depuis le déclenchement de cette crise sans fin.
Médecins sans frontières a déclaré qu’une frappe avait touché un hôpital causant plusieurs décès. En Cisjordanie occupée, six Palestiniens ont été tués et 120 blessés lors d’affrontements avec les forces israéliennes et des colons, selon le ministère palestinien de la Santé. Les pauvres Palestiniens vont payer cher la défaillance sécuritaire israélienne. Le service de renseignement israélien connaît son pire échec depuis cinquante ans. Le tout sécuritaire, le tout répressif ne peuvent jamais être la solution. Israël connaît son 11 septembre. Il aura du mal à se relever de cette déconvenue historique.
Un autre tournant
Les leçons d’histoire sont des marqueurs surtout dans ce genre de conflit. La Nakba ou la catastrophe du 14 mai 1948, a été le début de la tragédie nationale avec 750 000 Palestiniens qui fuient vers les pays voisins ou sont expulsés par les troupes juives. En 1967, la guerre des Six Jours entre le 5 et le 10 juin de cette année-là a eu des conséquences profondes. Une victoire écrasante pour Israël contre une coalition arabe. Israël prit la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï à l’Égypte, la Cisjordanie à la Jordanie et le plateau du Golan à la Syrie. Un demi-million de Palestiniens fuit. Le dernier conflit israélo-arabe sera la guerre du Kippour en 1973, qui oppose l’Égypte et la Syrie à Israël et permet au Caire de récupérer le Sinaï (complètement cédé par Israël en 1982), mais pas Gaza. Six ans plus tard, l’Égypte devient le premier pays arabe à faire la paix avec Israël, un exemple qui ne sera suivi que par la Jordanie. Avec Joe Biden président démocrate américain, rien n’a changé. Il suit les traces du Républicain Donald Trump et de tous les autres. Il évoque un soutien gravé dans le marbre et inébranlable » des Etats-Unis face à ce qu’il qualifie d’ « horribles attaques terroristes du Hamas ». « Israël a le droit de se défendre, point à la ligne », martèle le président américain. Une Lapalissade : L’Amérique est du côté d’Israël.
La crise en cours est un tournant de taille dans les relations internationales. La duplicité d’une certaine communauté internationale va être plus remarquable. Elle se heurtera à un autre camp. Celui favorable au Hamas ou solidaire au peuple palestinien martyr. La Turquie et l’Iran se signalent. La guerre sera rude. Un autre front qui continuera de diviser le monde comme la guerre russo-ukrainienne avec ses nombreux retentissements dramatiques.
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