La France Macronienne rêve d’appliquer à ses ex-colonies africaines la doctrine d’une souveraineté limitée tirée de celle pratiquée pendant la guerre froide par la défunte Union soviétique quand Moscou imposait à ses satellites d’alors l’obligation de rester dans son giron.
Au Niger, uranium oblige, Macron pense que le pouvoir de ce pays doit lui être soumis.
La thèse de la souveraineté limitée que des larbins comme Macky Sall endossent sans même y être contraints dicte le devoir d’une rébellion pour rejeter la neocolonisation consentie qu’elle induit sous nos cieux.
Le Président français qui ne sait plus comment s’y prendre reprend aussi indirectement l’approche Monroe, de la carotte et du bâton, celle par laquelle Washington exigeait de son arrière cour, à savoir les pays Latino-americains, qu’ils se contentent de quelques bonbons pour rester derrière Washington s’ils ne voulaients pas de son baton.
Dans la tête frelatée d’un Emmanuel Macron, alors que les peuples africains veulent prendre leurs destinées en mains, cette volonté de déployer, en la rabotant, la souveraineté a-minima est le signe que son pays est promis à perdre du terrain ici en Afrique. Se reconstruire un pré-carré dont les peuples africains ne veulent plus est la dernière lubie de ce dirigeant ayant perdu le sens des évolutions contemporaines.
C’est en vertu d’une doctrine inacceptable que Macron et ses conseillers ont eu le toupet de convoquer hier un Conseil national de sécurité consacré au…Niger. pendant qu’ils estiment infrangible par la Russie actuelle l’érosion des frontières de la souveraineté de l’Ukraine.
Ont-ils perdu la tête pour penser faire au Niger ce qu’ils refusent à Moscou à Kiev?
Adama Gaye
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