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Lundi 25 Octobre à 08h00 GMT
CURRICULUM VITAE
« Amadou Mahtar M’Bow : le courage, la vision, la résistance» (Federico Mayor)
Directeur général de 1974 à 1987, Amadou Mahtar M’Bow est né en 1921 à Dakar (Sénégal). Élevé au Sahel, où la rigueur des conditions naturelles et de l’environnement social forge le caractère des hommes, il a très tôt aspiré, pour son pays et l’Afrique tout entière, à l’indépendance et au développement, et, pour le monde, à la paix, la justice et la fraternité. L’engagement et le militantisme l’ont amené, devançant l’appel, à prendre part, comme volontaire, à la guerre de 1939-1945, dans l’Armée française de l’air. Démobilisé à la fin des hostilités, Amadou Mahtar M’Bow entreprend des études à la Sorbonne (Paris) où il obtient sa Licence d’Histoire-Géographie. Président de l’Association des étudiants africains de Paris et Secrétaire général de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF), il œuvre pour l’Indépendance de son pays. Il se marie en 1951 et aura trois enfants avec son épouse haïtienne rencontrée à l’Université. Amadou Mahtar M’Bow débute sa carrière de professeur en Mauritanie, avec sa femme également enseignante : il est tout particulièrement sensibilisé à l’échec scolaire, prémisse de son engagement futur en faveur de l’alphabétisation. Professeur d’Histoire en Mauritanie et au Sénégal, il s’efforce d’éveiller la conscience de ses élèves et étudiants à l’histoire du monde et à celle de l’Afrique, aux responsabilités des élites modernes dans leurs sociétés, et de susciter en eux le goût de l’effort et la volonté de réussir. Il considérera l’éducation de base, l’alphabétisation et l’éducation communautaire des populations rurales, la construction d’écoles, la promotion de la formation professionnelle, l’enseignement scientifique et technique, comme les priorités pour son pays en vue du progrès économique et social et de la revitalisation des cultures. En 1957, sous le régime de l’autonomie interne, il devient Ministre de l’éducation et de la culture, de la jeunesse et des sports. À l’Indépendance du Sénégal, il redevient Ministre de l’éducation nationale, puis de la culture, de la jeunesse et des sports. En 1966, A. M. M’Bow est élu, à titre personnel, membre du Conseil exécutif de l’UNESCO où ses compétences et ses qualités de dirigeant sont reconnues par ses pairs qui le nomment Président de la Commission du programme et des relations extérieures. Le Groupe africain et le Groupe des non-alignés le choisissent comme Président. En 1970, René Maheu, alors Directeur général, le nomme Sous-Directeur général pour l’éducation. En 1974, il est élu Directeur général de l’UNESCO par la Conférence générale, devenant ainsi le premier Chef exécutif d’une Organisation internationale du système des Nations Unies ressortissant d’un pays d’Afrique. En 1980, Amadou Mahtar M’Bow est réélu, pour un second mandat de sept ans.
RÉALISATIONS
UNE VISION
L’éducation, condition essentielle d’une cohabitation harmonieuse « C’est par l’éducation que s’effectue l’apprentissage de la différence et de l’altérité, seul capable, dans une société pluriculturelle, de désamorcer les préjugés et les stéréotypes » (AMM, Entreprendre l’avenir, Paris, Unesco, 1981) Reconnaissance de la diversité du monde avec un Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC) « Il paraît essentiel d’éliminer les obstacles qui empêchent les hommes et les nations d’accéder à toutes les sources de l’information et d’exprimer directement leurs propres opinions, essentiel aussi d’éviter les distorsions qui portent atteinte à la dignité, à l’indépendance des peuples » (AMM, Aux sources du futur, Paris, Unesco, 1982) Solidarité grâce à la paix, au respect des droits humains, à la compréhension mutuelle des peuples via la connaissance réciproque de leurs cultures Pour une éthique globale de l’environnement « La maîtrise par les pays en développement de leurs propres ressources naturelles est l’un des axes principaux de la recherche d’un nouvel ordre économique international » (AMM, Aux sources du futur, Paris, Unesco, 1982) Pour l’indépendance et la sécurité de la Fonction publique internationale
UNE MÉTHODE
Prévision et anticipation Concertation et décisions par consensus Promotion et rénovation de l’éducation Développement du savoir pour tous Coopération internationale dans les sciences et les techniques, les sciences sociales et humaines, la communication et l’information, en lien avec les États membres et les milieux intellectuels des différentes régions du monde Mise sur pied de politiques régionales dans les domaines de compétence de l’UNESCO Respect des droits humains pour tous
DES ACTIONS
Nouvelle impulsion à l’action normative dans les domaines de compétence de l’UNESCO (lutte contre le racisme et la discrimination raciale, éducation, culture) Mise sur pied du Comité du patrimoine mondial (1976) Création du Comité intergouvernemental pour la promotion du retour de biens culturels à leur pays d’origine ou de leur restitution en cas d’appropriation illégale (1978) Création du Programme international pour le développement de la communication (PIDC) (1981) Désignation des premières Réserves de biosphère, aires protégées modèles conciliant conservation de la biodiversité et développement durable Nouvel essor et redéfinition du rôle de conciliation du Conseil exécutif dans la solution des cas et questions de violations des droits humains à travers le monde dans les domaines de compétence de l’UNESCO Réorganisation du Secrétariat : innovations apportées aux structures, à la programmation et à l’exécution du programme, amélioration de l’équilibre géographique du personnel Promotion de l’égalité des genres « Ce qui est demandé à la communauté internationale, c’est un effort continu pour démasculiniser les concepts mêmes du savoir universel… pour une véritable renaissance des relations entre tous les êtres humains » (AMM, Entreprendre l’avenir, Paris, Unesco, 1981) Nomination à l’UNESCO de la première Sous-Directrice générale Création du Secteur des sciences sociales et humaines Le rôle qu’Amadou Mahtar M’Bow a joué dans la coopération intellectuelle internationale et dans la recherche constante de l’harmonie entre les peuples et les nations ainsi que ses qualités personnelles et morales en font un homme universel.
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