Fondée à Boissy-Saint-Léger (Paris) il y a une vingtaine d’année, l’association Boissy Union Jeunes effectue un séjour solidaire au pays de la téranga depuis le 5 juin dernier. Dans le cadre du projet dénommé “Mobilis’action Sénégal”, l’association mène des activités visant à améliorer les conditions d’apprentissage au niveau d’établissements sis à Keur Moussa, Pout et à Taïba Ndiaye.
Sarah C., secrétaire et trésorière de Boissy Union Jeunes, précise qu’il s’agit de répondre à un besoin spécifique en coopération avec les autorités locales. « Le maire de Keur Moussa nous a expliqué que certaines de ses écoles n’avaient pas de sanitaires et que les jeunes filles arrêtaient l’école très tôt à cause de ça. Ça nous a beaucoup touché. C’est une des premières idées qu’on a eues. Ensuite, on a rencontré le directeur de l’école de Tougouny (à Pout). Lui nous a expliqué qu’ils avaient deux blocs sanitaires, mais pas de raccordement au réseau hydraulique. Finalement, ce sont des sanitaires qui ne servent quasiment pas. Ils ne sont pas fonctionnels. Ils n’avaient pas non plus d’électricité. Ils essayent de commencer à travailler avec les nouvelles technologies, mais sans électricité, c’est impossible. Et puis, il y des salles de classe qui étaient quand même très vétustes » précise-t-elle.
La délégation de Boissy Union Jeunes, composée de 21 membres et présidée par Sofiane Trabelsi, apporte également son soutien à un daara situé à Taïba Ndiaye. Ce daara dépend des contributions bénévoles pour son fonctionnement et dispose déjà d’un petit potager dont les produits, tels que les oignons et les fruits, sont vendus sur le marché pour subvenir à ses besoins financiers. “On nous a parlé d’un daara qui est à Taïba Ndiaye. C’est un daara qui vit grâce aux fonds des bénévoles. Ce daara dispose déjà d’un petit potager, ils vendent des oignons et des fruits au marché pour pouvoir avoir des fonds. “Ce qu’on a souhaité, c’était leur offrir un poulailler, créer un poulailler et leur offrir des poules pour accompagner ce système d’autosuffisance, pour que ce ne soit pas simplement une action one shot. On voulait vraiment que ce soit quelque chose qui dure dans le temps » souligne Sarah C.
Elle ajoute que les jeunes s’enrichissent au plan socioculturel à travers les actions solidaires à l’étranger. Ils mettent aussi en pratique les connaissances acquises dans le cadre de leur Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (Bjeps). Boissy Union Jeunes, dont le séjour tire à sa fin, sera de retour au Sénégal en octobre pour assurer le suivi des chantiers engagés. Par la voix de leur secrétaire, les membres de l’association saluent en ces termes l’accueil qui leur a été réservé : « On est vraiment très contents. Le Sénégal est un très beau pays. On a été bien accueillis partout et on espère qu’on va pouvoir continuer ce genre d’actions encore longtemps ».
Mohamed NDJIM
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