La nouvelle ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, est une actrice du développement venue à la politique par le truchement du parti Pastef dont elle est présidente du mouvement national des femmes pour le Sénégal et la diaspora. Le Pastef, formation à laquelle appartiennent le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, avait été dissout sous le précédent régime. Jusqu’à sa nomination dans le premier gouvernement de l’ère Bassirou Diomaye Faye, Maïmouna Dièye était maire de la Patte d’Oie, un quartier de la proche banlieue dakaroise.
Cette ancienne émigrée en Europe est entrée en politique en 2014, dans les rangs du parti fondé par l’actuel premier ministre Ousmane Sonko et ses compagnons, dont le locataire du palais de la République, Bassirou Diomaye Faye. Mme Dièye a occupé le poste de présidente du mouvement national des femmes de Pastef pour le Sénégal et la diaspora, et celui de vice-coordonnatrice de ce parti pour le département de Dakar.
Investie candidate de la coalition Yewwi Askan Wi lors des élections locales de 2022, elle sera élue maire de la Patte d’Oie sous la bannière de cette coalition regroupant à l’époque les partis parmi les plus représentatifs de l’opposition sénégalaise. L’engagement de la nouvelle ministre de la famille et des Solidarités auprès de son leader ont conduit à son arrestation en août 2023, pour notamment “insurrection” et “actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique”.
Elle sera transférée au pavillon spécial en raison de sa santé fragile. La nouvelle ministre de la Famille et des Solidarités, membre de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer et chef d’entreprise, est désormais décidée à s’investir au travail “sans trompette ni tambours”, dit-elle dans des entretiens avec des médias sénégalais.
“On va essayer d’atteindre les objectifs qui nous attendent”, promet Maïmouna Dièye, en soulignant que la femme et l’enfant sont “au cœur” de la famille. Elle dit apprécier positivement la réduction du nombre de ministères – 25 postes et cinq secrétaires d’Etat -, contre 35 dans le précédent gouvernement, ce qui constitue, à ses yeux, “une marque de la rupture prônée” par la coalition “Diomaye Président” qui a porté l’actuel chef de l’Etat au pouvoir.
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