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Le Sweet Power, l’art de la séduction par la culture (Par Khady Gadiaga)

L’art a toujours revêtu une dimension internationale : la circulation des artistes, l’influence des esthétiques, l’attraction des œuvres traversent par nature les frontières. Foyers de création, lieux de formation, marchés de diffusion se concentrent en des pôles multinationaux. Depuis tout temps, l’art intéresse par sa transnationalité, sa capacité de transcender les frontières, la barrière de la langue, les différends politiques ou économiques. Déjà au Moyen-Âge, l’échange et la vente d’art et de savoir-faire étaient des enjeux de politiques d’État.

En peu de mots, on peut affirmer que l’art détient un rôle particulièrement important dans les rouages de la diplomatie entre les États.

L’art est source de réconciliation mais aussi de conflit. Et son rôle marchand entretient son lien avec le domaine politique. Il est indéniable aujourd’hui que l’art et la culture sont un pilier de la diplomatie et des relations internationales.

La diplomatie culturelle est aujourd’hui un enjeu des politiques d’État.

L’art et la diplomatie sont liés dans le fait que l’art est un outil d’influence pour les États. Cependant, ces États n’y ont accès que s’ils s’engagent à conserver leur patrimoine et à protéger la spécificité de leurs arts. L’art est un actif des relations internationales car c’est un objet géopolitique nomade qui ne connaît pas de frontières ou très peu. C’est ainsi que l’on peut voir que la diplomatie s’en sert pour canaliser les passions, panser les plaies ou en réouvrir de nouvelles.

Ces dernières années ont vu la politique utiliser l’art comme objet de réconciliation ; un objet inscrit dans une politique de la diplomatie culturelle où les États cherchent un certain rayonnement international en promouvant leurs valeurs et leur culture.

L’art est un outil au service de la politique, du rayonnement étatique et est de fait un attribut de puissance. Il symbolise et regroupe les éléments intrinsèques à une culture et différencie cette culture d’une autre. Il est donc du rôle de l’État de promouvoir et de sauvegarder cet art si précieux…

K.G 15 avril 2024

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