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Le Proc’ et l’administration pénitentiaire s’expliquent

Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dakar dit avoir instruit la Division des investigations criminelles (DIC) d’ouvrir ’’une enquête diligente, exhaustive et rigoureuse’’ afin de déterminer les causes et circonstances exactes du décès de François Mancabou.  ’’Dans cette perspective’’, il a annoncé qu’une autopsie a été instamment ordonnée par le ministère public. 

Le procureur de la République qui a rappelé que M. Mancabou avait été interpellé par la Sureté urbaine ’’pour des faits d’actes de terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’Etat’’, a présenté les condoléances de la famille judiciaire à la famille du défunt.  Selon lui, François Mancabou ’’a été arrêté le 17 juin à 7 h à son domicile suite au développement de l’enquête et trouvé porteur d’une arme à feu de type Walter calibre 22 avec 9 minutions’’. 

Il a ajouté que ’’selon les renseignements dont on dispose à ce stade de la procédure, son rôle consisterait dans le cadre ce qui est communément appelée la Force spéciale à développer des stratégies d’attaque et de harcèlement contre les forces de sécurité lors des manifestations qui étaient envisagées à l’époque’’. ’’Concernant l’arme à feu, le défunt ne disposait pas d’une autorisation régulière car celle dont il détenait était frappée de caducité depuis 15 ans’’, a-t-il poursuivi. 

Dans cette affaire dite ’’Force spéciale’’, le procureur a indiqué que les autres mis en cause, au total 10 personnes, ont été déférées et inculpées ’’sur la base de charges réelles de complot contre l’autorité de l’Etat, d’actes de nature à occasionner des troubles politiques graves et à compromettre la sécurité publique, d’association de malfaiteurs, destruction de biens appartenant à l’Etat ou intéressant la chose publique, détention et transport de substances et produits incendiaires, détention d’armes en rapport avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme et complicité’’. En revanche, a-t-il précisé, François Mancabou n’a pas été déféré. Il a déclaré que ’’selon les renseignements reçus et que l’enquête aura à charge d’élucider’’, M. Mancabou, ’’contrairement aux autres inculpés qui avaient gardé le calme et la sérénité durant toute la phase de garde à vue, a violemment cogné le mur et les grilles de la cellule de rétention sans que l’on sache réellement ses motivations’’. 

Selon le procureur, ’’les enquêteurs disposent d’images vidéo de 13 mn qui seront versées dans la procédure’’. ’’Tous les incidents qui ont débouché sur cette issue fatale’’ seront versés dans la procédure de l’enquête afin de déterminer les causes et circonstances exactes du décès de François Mancabou, a déclaré Amady Diouf.

Face à la presse, le directeur de l’Administration pénitentiaire, colonel Jean Bertrand Bocandé, a fait le point sur « l’évasion » de Pape Mamadou Seck. «A la date du 29 juin, Pape Mamadou Seck a été placé sous mandat de dépôt par le juge du deuxième cabinet. Il est arrivé à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss avec près d’une cinquantaine de personnes. Comme à l’accoutumée, les formalités de routine ont été mises en œuvre. Pape Mamadou Seck a aussi subi un examen médical qui a confirmé sa maladie. Il a été conclu que Pape Mamadou Seck avait besoin d’un traitement spécial. Un rendez-vous a été pris le 1er juillet. Après examination, Pape Mamadou Seck a obtenu un billet d’hospitalisation par le médecin demandant ainsi qu’il reste au pavillon spécial», explique-t-il.

Selon lui, le prévenu a fait 2 nuits à Rebeuss avant d’être transféré au pavillon spécial. «C’est entre le 9 et le 10 juillet que j’ai été informé de son évasion. Et la première chose qu’on a faite c’est d’informer la hiérarchie. Nous avons fait la constatation pour élucider les circonstances de son évasion et une enquête administrative a été ouverte. Nous avons également pris des mesures conservatoires», a expliqué le colonel Jean Bertrand Bocandé.

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