La Société africaine de médecine de laboratoire (ASLM) (www.ASLM.org) annonce sa conférence biennale, ASLM2021 (www.ASLM2021.org), qui se tiendra virtuellement du 15 au 18 novembre 2021 sur le thème « Répondre aux épidémies par des systèmes de laboratoire résilients : Leçons tirées de la pandémie de COVID-19 ». La conférence célèbrera le 10e anniversaire de l’ASLM, donnera la parole à des leaders de renommée mondiale et présentera des recherches de pointe sur les questions critiques présentes et à venir auxquelles sont confrontés les laboratoires africains et les professionnels de laboratoire.
Les tests de biologie clinique sont essentiels pour la détection précoce, le diagnostic et le traitement des maladies. Quotidiennement, les systèmes de laboratoire africains doivent faire face à de multiples épidémies en cours et à des priorités sanitaires concurrentes. Les flambées épidémiques fréquentes dues à des pathogènes émergents sont autant de défis supplémentaires dans un contexte où les ressources sont limitées.
Comme l’a expliqué la coprésidente de la conférence, la professeure Isatta Wurie, « la pandémie de COVID-19 a démontré l’importance cruciale du diagnostic, tout en exposant les maintes faiblesses des politiques publiques et des systèmes de riposte aux urgences sanitaires, non seulement en Afrique, mais dans le monde entier. La pandémie a également révélé que la valeurs des systèmes d’analyse de laboratoire en place pour la prise en charge des patient VIH, de par leur capacité à être mobilisés pour la détection de la COVID-19 ».
Si certaines lacunes doivent encore être comblées, les systèmes de laboratoire africains ont réalisé de grands progrès au cours de la dernière décennie. Ces avancées ont potentiellement contribué à minimiser l’impact négatif de la pandémie de COVID-19 sur le continent. Par exemple, dix pays ont atteint ou sont sur le point d’atteindre les objectifs de la procédure accélérée de l’ONUSIDA pour réduire l’épidémie de VIH, ce qui aurait été impossible sans les tests de laboratoire. Le continent a largement adopté des technologies innovantes, telles que les tests rapides et/ou les tests au point de service. Associées à des interventions de proximité, ces innovations ont transformé l’accès aux diagnostics de maladies telles que le VIH, le paludisme et la tuberculose, notamment pour les personnes vivant dans des régions reculées.
Sur la base de ces réalisations, l’Afrique a réaliser une mise à l’échelle f bien coordonnée des tests COVID-19 dans la phase initiale de la pandémie. Certains pays d’Afrique produisent des données de surveillance génomique de pointe sur les nouvelles variantes du virus, ce qui a permis d’orienter la stratégie de vaccination contre le COVID-19. Lentement mais sûrement, des tests de diagnostic sont fabriqués sur le continent, ce qui contribue à améliorer l’accès au dépistage, à obtenir de meilleurs résultats sanitaires et à faire prospérer les économies locales.
La richesse des meilleures pratiques, l’innovation et la créativité venant d’Afrique peuvent contribuer de manière unique au développement de laboratoires et de systèmes de santé améliorés qui sont nécessaires pour riposter à la prochaine pandémie, tout en prenant en cahrge lesbesoins de santé courants des populations africaines. La conférence ASLM2021 explorera ces sujets et la question cruciale : Au-delà des dommages causés par la pandémie, qu’avons-nous appris qui rendra nos systèmes de laboratoire plus performants ?
« Vous ne pouvez pas résoudre les problèmes de votre système de santé au moment où vous en avez besoin. Vous devez résoudre les problèmes de votre système de santé avant d’en avoir besoin », a déclaré le Dr John Nkengasong, directeur des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies et orateur en séance plénière de la conférence. « La conférence ASLM2021 sera un excellent moyen de discuter en profondeur interventions à prendre pour y parvenir, notamment le renforcement des capacités de développement et de production rapides de diagnostics et de vaccins sur le continent ».
Les progrès réalisés en vue d’atteindre cet objectif seront au cœur de la conférence. Les participants discuteront des problèmes nouveaux et déjà connus des laboratoires en Afrique, notamment la menace des agents pathogènes émergents et la nécessité de renforcer et d’optimiser les services de diagnostic tant pour les soins cliniques de routine que pour les urgences de santé publique. De nouvelles approches et stratégies visant à mettre en œuvre des systèmes de gestion de la qualité dans chaque laboratoire, à développer une main-d’œuvre de laboratoire durable et à utiliser des données probantes pour optimiser les services du réseau de laboratoires seront discutées, entre autres sujets.
« Depuis dix ans, l’ASLM est le principal porte-parole de la communauté des laboratoires en Afrique », a déclaré M. Nqobile Ndlovu, Directeur général de l’ASLM. « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les ministères de la santé, les professionnels de laboratoire, les fabricants de produits de diagnostic, la société civile, les scientifiques, les bailleurs de fonds pour le développement de la santé et les partenaires de mise en œuvre pour développer, mettre en œuvre et améliorer les solutions de diagnostic adaptées aux besoins de l’Afrique ».
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