Le Gouvernement italien et le Bureau d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont procédé à la signature d’un accord de financement portant sur la mise en œuvre du « Projet d’appui au renforcement de la résilience, la protection et la participation des femmes et des filles dans les zones frontalières SENEGAL-MALI ».
Les conflits et l’extrémisme violent constituent des menaces pour la sécurité des populations, particulièrement les femmes et les filles, également en termes d’égalité des sexes et d’autonomisation. Ces défis exogènes, sont exacerbés par les effets latents de crises sanitaires, environnementales, politiques, développementales et humanitaires. D’ailleurs, ils risquent de produire des retombées négatives dans les zones frontalières comme celles entre le Sénégal et le Mali. Dans ces localités, un soutien aux efforts des autorités gouvernementales et des communautés locales se révèle précieux afin de protéger et de promouvoir les droits humains et la justice sociale.
Les habitants des zones frontalières, surtout les femmes et les filles, sont en effet davantage exposés à la précarité et ont du mal à accéder aux services de base. Dans ce contexte, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes demeurent de réels enjeux qui nécessitent une action coordonnée.
Ainsi, le Gouvernement Italien a entrepris d’octroyer à ONU Femmes un financement à hauteur de deux millions d’euros qui contribuera à la mise en œuvre de réponses adéquates aux besoins des femmes et des filles habitant dans ces localités éloignées des grandes capitales.
C’est dans ce cadre que SEM Giovanni Umberto De Vito, Ambassadeur d’Italie au Sénégal déclare : « L’Italie attache une haute priorité, à travers la Coopération Italienne, à la réalisation de l’Agenda 2030 et des Objectifs de Développement Durable, notamment l’ODD 5 sur l’égalité de genre et l’ODD 16 sur la promotion de la paix et la justice ». Son départ de Dakar étant proche, l’Ambassadeur a mis en exergue le caractère symbolique de cet accord avec ONU Femmes qui ponctue son mandat pendant lequel il a œuvré pour renforcer les synergies entre interventions bilatérales et multilatérales. « L’entente avec ONU Femmes est pleinement en phase avec l’engagement de l’Italie dans la promotion d’un développement endogène, inclusif et basé sur les droits humains, en vue d’une égalité de droits entre femmes et hommes ».
En effet, par l’entremise de son Agence de coopération au développement (AICS), l’Italie soutient depuis plusieurs années ONU Femmes dans l’exécution de programmes et de projets visant à promouvoir l’égalité des sexes et l´autonomisation des femmes.
De ce fait, le Directeur de l’AICS de Dakar, Marco Falcone, a rappelé que « Les deux institutions interviennent depuis plusieurs années au Sénégal avec des programmes et des projets spécifiques visant l’égalité de genre et l´autonomisation des femmes. Ce nouveau programme répondra aux besoins des femmes et des filles vulnérables dans les régions transfrontalières du Sénégal (Kédougou et Tambacounda) et du Mali (Kayes) pour leur permettre de se remettre des conséquences des violences et des conflits et d’accroître leur résilience aux crises futures et renforcer leurs capacités à participer au maintien de la paix, à la prévention des conflits pour une paix durable. »
Madame Elena Ruiz Dabril, Directrice adjointe du Bureau Régional d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a réaffirmé la volonté d’ONU Femmes d’accompagner les Etats du Mali et du Sénégal dans la
prévention des conflits, la protection des zones vulnérables et des populations qui y vivent. Elle souligne : « Grâce à cette confiance renouvelée de l’AICS, nous allons accompagner les deux Etats dans le but de renforcer les mécanismes d’intégration du genre dans la gouvernance des frontières. A cet égard, nous ferons la promotion de la participation des femmes aux instances de prise de décision. Nous œuvrerons également pour l’égalité des sexes, l’éliminations des violences basées sur le genre ainsi que l’autonomisation des femmes. »
Cet événement a été marqué par la présence du ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants. Il fut également l’occasion pour toutes les parties prenantes de réaffirmer leur engagement à lutter contre les inégalités homme/femme et promouvoir des actions en faveur du bien-être des femmes et des filles.
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