La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) et la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ont organisé un atelier de réflexion sur les Monnaies Digitales de Banque Centrale (CBDC) et leur impact sur le commerce interrégional Des intervenants de ConsenSys, Mastercard, R3 et Visa ont exploré comment la politique et l’innovation des CBDC favoriseront une plus grande inclusion financière, une meilleure gouvernance et une plus grande transparence.
DJEDDAH, Royaume d’Arabie Saoudite, 18 février 2021/ — En collaboration avec la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) (www.ITFC-IDB.org), membre du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), a organisé un webinaire sur les tendances et les développements des CBDC et l’impact qu’elles pourraient avoir sur le commerce interrégional entre les pays ouest-africains et au niveau international. L’atelier a souligné l’intérêt grandissant des banques centrales pour les monnaies digitales et leur préoccupation à explorer comment la BCEAO pourrait introduire les CBDC dans ses opérations.
Parmi les intervenants figuraient Matthieu Saint Olive représentant ConsenSys; David Wray et Willy Lim représentant R3; Harold Bosse, Sébastien Le Callonnec, Kamran Shahin et Arn Vogels représentant Mastercard; Pascal Ordonneau, ancien PDG d’HSBC Invoice Financing; et Erin English et Catherine Gu représentant Visa.
Les experts ont abordé les principales modalités de l’intégration de la CBDC dans la finance traditionnelle, en explorant une série de thèmes et de sujets, notamment les considérations politiques, sécuritaires, juridiques et réglementaires. Ils ont également analysé l’impact sur le système bancaire mondial et le rôle des banques commerciales, l’impact sur les réserves de change et la nécessité d’éduquer le grand public.
Le panel a aussi souligné les avantages potentiels des monnaies digitales qui permettent notamment une plus grande inclusion financière, l’intégrité, la stabilité, l’efficacité opérationnelle et une meilleure régulation monétaire. Soulignant l’importance de l’atelier, M. Nazeem Noordali, Directeur General d’Exploitation de l’ITFC, a déclaré : « La 4eme révolution industrielle va changer le système monétaire traditionnel tel que nous le connaissons. La technologie est déjà en train de remodeler la manière dont le commerce est mené, créant de nouvelles opportunités pour une plus grande efficacité et un meilleur impact. L’ITFC croit fermement au potentiel des monnaies digitales pour stimuler le commerce intrarégional et conduire vers une plus grande inclusion financière et une stabilité dans le monde en voie de développement».
Mme Justine Amenan Tano Beugre, Conseillère du Directeur General du Centre de Formation et d’Etudes Bancaires de l’Afrique de l’Ouest (COFEB), une division de la BCEAO, a rappelé que la Banque partageait cet avis comme en témoigne l’organisation d’une conférence de presse en décembre 2020 sur le thème « Emergence de la cryptomonnaie : Craintes et controverses », animée par le professeur Michel Ruimy, un expert de renommée mondiale dans ce domaine. Mme Beugre a déclaré « Il est important de souligner que la BCEAO attache un intérêt particulier aux innovations technologiques et financières, considérées comme des leviers essentiels pour renforcer l’inclusion financière. Aussi, comme les principales banques centrales, notre institut émetteur s’intéresse aux développements numériques à prendre en compte dans le cadre de l’émission monétaire. Cet atelier nous a ainsi offert l’opportunité d’étudier l’émission de monnaie digitale d’un point de vue aussi bien théorique que pratique, mais aussi de discuter des implications pour les politiques monétaires et la stabilité financière ».
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