La Plateforme des forces vives du Sénégal (F24) comptait organiser ce vendredi 21 juillet un grand rassemblement à la Place de la Nation pour exiger le respect des libertés, la libération des détenus politiques, une élection libre, inclusive et transparente ou encore la sauvegarde de la démocratie. Le préfet du département de Dakar, Mor Talla Tine, a publié un arrêté portant interdiction du rassemblement en question. Ce dernier indique que le rassemblement initialement prévu de 15 heures à 19 heures est interdit à cause de risques de troubles à l’ordre public et entrave à la libre circulation des personnes et des biens. Le Commissaire central du département de Dakar est chargé de l’exécution de l’arrêté préfectoral en question qui a été communiqué aux déclarants et doit être communiqué partout où besoin sera. Réagissant à cette décision, le coordonnateur du F24, Mamadou Mbodj, estime qu’elle ne tient pas la route.
MAMADOU MBDOJ : «JE SUIS SURPRIS ET INQUIET»
Exprimant son inquiétude quant au respect des droits et libertés, Mamadou Mbodj annonce que la plateforme des forces vives du Sénégal se réunira pour décider de la conduite à tenir. « Je suis surpris et inquiet parce qu’on ne peut pas s’attendre à ce que le F24, qui a toujours été dans une posture républicaine, puisse être l’objet d’interdiction. Cela est totalement inacceptable. C’est la quatrième fois aujourd’hui que le F24 fait l’objet d’interdiction. C’est illégal. La loi stipule qu’il y a des conditions qui doivent prévaloir pour qu’on puisse interdire. Ces conditions ne sont pas réunies, ne sont pas établies et nous pensons donc qu’il s’agit d’un abus de pouvoir, d’une expression de la dictature parce que toutes les libertés, tous les droits sont bâillonnés dans ce pays. On va se réunir incessamment et on va déterminer la conduite à tenir », laisse entendre le coordonnateur de la plateforme des forces vives du Sénégal.
Mohamed NDJIM (Tribune)
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