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Injures : l’imam Galadio Kâ conteste, Moussa Sarr et Demba Ciré Bathily plaident l’annulation

Le parquet a requis jeudi 27 novembre une peine de 2 ans dont 6 mois ferme avec une amende de 500.000 F Cfa, contre l’imam Ousmane Guéladio Kâ, poursuivi pour injures par le biais d’un système informatique envers un groupe de personnes qui se distingue par la religion.

“Lorsqu’il a été entendu, le religieux a d’emblée précisé que son intention n’a jamais été d’injurier la communauté chrétienne, lors d’une conférence publique, tenue le 18 septembre 2018 à Gorée.

«Je n’ai pas cité de religion ni d’ethnie mais, j’ai juste souligné le comportement de certains musulmans, dont leur négligence dans la pratique de l’islam, contribue à la légalisation de certains vices (…) Je n’ai pas proféré la moindre injure. Je suis étonné par cette accusation alors que je ne faisais qu’interpréter un hadith du prophète ».” lit-on dans les colonnes du quotidien national Le Soleil.

Les conseils des parties civiles ne sont pas du même avis.

Mes Etionne Ndione et Ousseynou Gaye estiment que les propos de l’imam relèvent de la stigmatisation. Ils ont réclamé le franc symbolique pour leurs clients. Le parquet a embouché la même trompette avant de requérir une peine de 2 ans dont 6 mois ferme avec une amende 500.000 F CFA. La défense qui, à l’entame, avait demandé que la procédure soit déclarée nulle pour défaut d’intérêt à agir, a plaidé la relaxe. Pour Me Ndoumbé Wane, leur client était dans son rôle de prédicateur, et qui « fait un prêche, ne caresse pas». Encore que Me Babacar Ndiaye considère que les propos de leur client ont été mal interprétés et ne sauraient considérés comme injurieux. Mieux, Me Moussa Sarr estime qu’il y a même prescription car la procédure a été déclenchée six mois après. Ce qui fait dire à Me Demba Ciré Bathily que cette affaire n’aurait jamais dû être enrôlée. Le jugement sera rendu le 10 décembre ajoute Le Soleil.

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