Les femmes s’adonnant à la prostitution clandestine sont plus exposées à des infections sexuellement transmissibles que celles qui exercent légalement cette activité, plus conscientes des dangers auxquels elles sont exposées, a déclaré le coordonnateur du centre conseil adolescents (CCC) de Mbour, Mbacké Diouf. “Le problème se situe au niveau de la prostitution clandestine”, avec les femmes ou les filles qui “changent de partenaires et qui considèrent” qu’elles ne font pas commerce de leur corps, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS, dans le cadre du “Septembre mandingue’’, qui a démarré dimanche.
Selon lui, une prolifération de préservatifs jetés dans les rues d’un quartier est souvent signe de la présence de la prostitution clandestine. Et ce sont les femmes qui s’adonnent à ce type de prostitution qui courent le plus de dangers, en raison du changement fréquent de partenaires, met-il en garde. Par contre, celles qui pratiquent cette activité légalement, savent les risques liés à leur profession et prennent donc les précautions qui s’imposent, a-t-il fait remarquer.
“Les prostitués viennent en consultation au niveau du centre [conseil adolcescents], parce qu’elles sont libres d’aller là où elles pensent qu’elles seront rassurées” dans l’anonymat, a-t-il fait savoir. “Les prostitués légales, c’est-à-dire celles qui vont en consultation régulièrement sont plus sûres, parce qu’elles sont informées. Elles participent même aux séminaires, nous partageons ensemble les mêmes séminaires”, a indiqué Mbacké Diouf.
Pour aider les jeunes femmes qui se livrent à la prostitution clandestine, le centre conseil adolescents de Mbour délivre souvent des messages, en organisant dans les quartiers des causeries et des projections de films. Le coordonnateur du centre conseil adolescents de Mbour exhorte les jeunes, notamment les filles, à “retarder le maximum possible la sexualité” qui peut les exposer aux maladies sexuellement transmissibles. Il a annoncé que dans le cadre du “Septembre mandingue”, le CCA, partenaire de cet évènement culturel, a décidé d’appuyer la collectivité mandingue, à travers le projet “Santé de la reproduction des adolescents et jeunes du Sénégal” (Sansas). Cet appui va consister notamment en l’organisation d’activités d’information et de prévention.
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