Le député de l’opposition, Ousmane Sonko, sous le coup d’une plainte pour ’’viols répétés’’ et ’’menaces de mort’’ a déclaré, jeudi 25 février, qu’il ne répondrait à aucune convocation en cas de levée de son immunité parlementaire, dénonçant une procédure ‘’viciée’’. “Je refuse de répondre à cette procédure viciée ! Je dis non à la levée viciée et illégale d’une immunité que nous confère la confiance et le suffrage de nos concitoyens’’, a-t-il ajouté. Cela ne tempère cependant pas les ardeurs de ses collègues députés de la majorité présidentielle qui se prononcent ce vendredi 26 février sur la levée de son immunité parlementaire. Sauf revirement de dernière minute, de par un scénario bollywoodien, la majorité présidentielle va bien livrer le leader de Pastef pieds et poings liés à la justice. C’est ce qu’il faut retenir de la dernière sortie du vice-président apériste de l’Assemblée nationale. Abdou Mbow, suite à la démission de Moustapha Guirassy et Cheikh Bamba Dièye, a tôt fait d’indiquer que la poursuite des travaux n’était en rien compromise. “Je voudrai porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale pour que nul n’en ignore, que la démission de nos collègues au niveau de la commission ad hoc, n’entrave en rien la poursuite du travail déjà entamé” déclarait Mbow. Il invitait aussi les uns et les autres à laisser la commission ad hoc travailler en toute sérénité dans le respect du principe de confidentialité qui entoure nécessairement l’exercice de sa mission. “Mes chers collègues, comme vous le savez, si l’immunité a pour vocation de protéger le mandat du parlementaire et de garantir son indépendance dans l’exercice de ses fonctions, ce régime protecteur dérogatoire du droit commun n’a pas pour objet d’assurer une impunité au député ou faire entrave à l’exercice du pouvoir judiciaire. Par ailleurs, lever l’immunité d’un collègue, ne remet nullement en cause la présomption d’innocence qui prévaut au profit du collègue incriminé” déclarait Mbow. Au demeurant, une fois l’immunité parlementaire levée, la justice sera libre de servir un mandat d’amener voire un mandat de dépôt à Ousmane Sonko pour que l’affaire soit en état d’être jugée au fond.
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