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Forum sur l’intégration économique : le Sénégal réaffirme son engagement à mettre en oeuvre la ZLECAF 

Discours du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération

C’est un grand plaisir pour moi de vous accueillir ce matin dans le cadre du 1er Forum sur l’intégration économique, organisé par mon Département. Permettez- moi, avant tout de vous souhaiter la bienvenue et de vous exprimer la gratitude de Son Excellence Macky SALL, Président de la République du Sénégal pour avoir répondu à notre invitation. Je profite de l’occasion pour remercier notre partenaire, le PNUD pour son appui multiforme pour l’organisation de ce forum. Monsieur le Représentant Résident du PNUD, j’apprécie ce partenariat à sa juste valeur. Je voudrais remercier très sincèrement M. Wamkele MENE Secrétaire général de la ZLECAf pour la disponibilité dont il a fait montre en répondant personnellement à notre invitation pour partager sur la ZLECAF et les actions engagées pour son opérationnalisation. Je réaffirme l’engagement du Sénégal à mettre en œuvre la ZLECAF à travers sa stratégie nationale SN-ZLECAF. Ces remerciements s’adressent aussi aux Présidents de la Commission de la CEDEAO, et celui de l’UEMOA, pour leur engagement sans relâche à la cause de l’intégration. Messieurs les Commissaires Pathé GUEYE et Paul Koffi KOFFI soyez mon interprète auprès de Messieurs Jean Claude Kassi BROU et Abdoulaye DIOP, Présidents des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA. Mesdames, Messieurs, Nous sommes aujourd’hui réunis pour échanger sur des questions qui portent sur l’avenir et le développement de notre continent. Le thème de ce 1er forum « l’intégration économique à l’heure de la Zone de libre-échange continentale africaine » est d’une brûlante actualité surtout dans le contexte actuel marqué par des crises sanitaire, sécuritaire, environnementales et économique mondiales. La vulnérabilité des économies africaines ainsi que leur forte dépendance vis-à-vis du reste du monde, rendent nos pays moins résilients face à ces crises multiformes et appelle à une production locale accrue et un renforcement des échanges intra africains. C’est pourquoi, je reste convaincu qu’une intégration régionale dynamique et cohérente constitue la réponse appropriée à ces difficultés. Elle demeure un instrument essentiel qui pourrait aider l’Afrique à accroître sa compétitivité, diversifier sa base économique et créer suffisamment d’emplois pour sa population jeune. A cet effet, nous devons œuvrer ensemble pour faire de l’intégration un vecteur incontournable du développement de notre continent. Ce défi a toujours été placé au cœur des priorités des institutions régionales qui ont fait de l’intégration la voie privilégiée pour améliorer la place de l’Afrique dans le monde. Mesdames et Messieurs, Le processus d’intégration régionale a enregistré des progrès significatifs au cours de la dernière décennie, instaurant ainsi un climat de confiance et d’espoir quant à la réalisation effective de la Communauté économique africaine. Ces résultats ont été obtenus grâce notamment au leadership des Chefs d’Etat africains et à la détermination des Autorités des institutions régionales. Cette synergie des différentes parties prenantes a bien porté ses fruits dans plusieurs domaines. Je ne reviendrais pas sur les avancées significatives enregistrées dans le cadre de l’intégration régionale en particulier dans notre région ouest africaine à la faveur de la CEDEAO et de l’UEMOA. Je voudrais néanmoins insister sur un certain nombre de défis qu’il serait crucial de relever. Parmi ces défis, il y a le commerce intra-régional, qui, en dépit des nombreuses initiatives mises en œuvre, demeure faible, soit moins de 15% dans la plupart des communautés économiques régionales. Cette faiblesse des échanges s’explique principalement par le déficit d’infrastructures régionales modernes, capables de réduire significativement les coûts de transport des produits entre les pays de la région. De plus, l’absence d’un secteur privé régional fort et la vulnérabilité des PME africaines freinent à l’intégration régionale. L’entrée en vigueur le 1er janvier 2021 de l’accord portant Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), un des projets phares de l’agenda 2063, est porteuse d’espoirs pour la concrétisation de l’idéal panafricain. A cet effet, sa mise en œuvre devrait permettre au continent de s’industrialiser, d’accroitre le commerce intra-régional et de créer plus d’emplois, à travers notamment le développement des petites et moyennes entreprises (PME). Ces dernières, représentant plus de 90% des entreprises et employant près de 60% des travailleurs, en majorité des femmes et des jeunes, sont l’épine dorsale de l’économie africaine. Cependant, leur contribution à la formation du PIB du continent, demeure faible en raison principalement de leur caractère informel prédominant et des difficultés d’accès au financement. Mesdames et Messieurs, Pour relever ces défis, nous devons accorder plus d’attention au secteur privé, par un meilleur accès au financement, afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle dans le processus d’intégration régionale. A cet égard, il est important de poursuivre les politiques visant : l’amélioration de l’environnement des affaires en accordant une place de choix aux entreprises régionales dans la réalisation des projets communautaires, notamment à travers le partenariat public privé, le renforcement des dispositifs de soutien des PME/PMI en vue d’améliorer leur compétitivité. Au regard de la pertinence des thèmes retenus dans les sessions techniques, je suis convaincu que des propositions concrètes seront formulées pour identifier les actions prioritaires à mettre en œuvre pour accompagner le secteur privé régional à tirer meilleur profit de la ZLECAF. Je ne saurais terminer sans remercier Madame Yacine FAL Vice-présidente de la BAD pour son soutien à cette initiative ; malgré son calendrier chargé, elle a tenu à délivrer un message-vidéo. Sur ce, je déclare ouvert le 1er forum sur l’intégration économique et vous remercie de votre aimable attention.

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