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Fête du travail : La Cnts/Fc liste ses revendications

A la veille du 1er mai, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc) a listé ses doléances. Cette année, il n’y aura pas de défilé, mais un meeting syndical qui va regrouper les 5 centrales les plus représentatives, avant de rencontrer le chef de l’Etat le 3 mai pour la remise des cahiers de doléances.

Le 1er mai est une journée de revendication et de mobilisation des travailleurs. Mais pour le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc), Cheikh Diop, un mouvement syndical responsable ne doit pas attendre le 1er mai pour défendre la revendication. «La revendication, on la défend tout de suite et maintenant, compte tenu de l’urgence», a déclaré Cheikh Diop. Qui, en outre, a invité le monde du travail et les syndicats à rester «ensemble» et «vigilants» sur leurs points de revendication cruciaux, qui tardent à trouver solution. 

De ces points, il s’agit notamment de «la crise dans le secteur de la presse, la restauration de l’équilibre financier de la Poste, la non application de décisions de Justice, l’achèvement du processus de dématérialisation et de modernisation de l’administration publique, le respect strict des engagements pris dans les secteurs de l’éducation, l’aboutissement des négociations entamées dans le secteur de la santé, la réouverture du corridor Dakar/Bamako pour un retour à la normalité conformément aux attentes des deux peuples et des travailleurs, la poursuite inclusive du processus de réforme des codes du travail et de la sécurité sociale, l’harmonisation des projets structurants pour la mobilité urbaine ainsi que l’amélioration de la gouvernance dans le secteur du transport (Ddd, Ter, Brt, Chemins de fer du Sénégal), la révision des conventions collectives dans les secteurs miniers et enfin dans le domaine de l’économie pétrolière et gazière», liste le Secrétaire général de la Cnts/Fc lors de la conférence de presse tenue hier par les centrales syndicales.

Cette année, la célébration du 1er mai survient dans un contexte particulier marqué, au plan international, par un ralentissement de la croissance dû notamment à une pandémie durable et handicapante, la guerre en Ukraine engendrant, entre autres, une flambée du prix du baril du pétrole et du blé, mais aussi des difficultés dans la préservation des emplois. «On a enregistré énormément de pertes d’emploi. Nous avons également noté des violations des droits et libertés des travailleurs, no¬tamment dans les secteurs de la presse, des mines et de la construction, des industries alimentaires, de l’hôtellerie et de la restauration, ainsi que de nombreuses entreprises en difficulté avec de sérieuses menaces sur les emplois», note M. Diop.

Il ajoute qu’avec la fin du Ramadan, il n’y aura pas de manifestation pour ce 1er mai, mais un meeting syndical sera organisé au Complexe Serigne Abass Sall pour donner la parole aux syndicats. «Nous avons fait un cahier de doléances commun au niveau de la Coalition de centrales syndicales composées de 5 centrales, que nous allons déposer le mardi 3 mai», a-t-il signalé.

Dans la foulée, il n’a pas manqué de saluer les efforts et réponses positives de l’Etat à l’endroit des travailleurs. Toutefois, il demande à l’Etat et aux employeurs de mettre en oeuvre le Plan de renforcement du dialogue social de restitution de ceux de l’ex-Sias, d’Ama Sénégal et d’Air Afrique car, dit-il, ce type de dialogue social actuel n’est pas porteur de progrès. «Tout comme nous, travailleurs, devrons assumer notre part de responsabilité collective pour contribuer à la stabilité et la cohésion sociales, tout en veillant par le dialogue et la concertation en milieu de travail, à assurer notre rôle de défense des intérêts des travailleurs et de l’entreprise», poursuit le syndicaliste.

Par ailleurs, la Cnts/Fc réitère sa volonté de continuer à «contribuer au renforcement de l’unité des travailleurs et à la réorganisation des luttes par la mise en place d’une Plateforme de lutte et d’unité syndicale (Plus), qui aura comme vocation de rassembler les forces syndicales et peser de tout son poids pour une plus grande efficacité de l’action syndicale, de construire une dynamique collective pour un sursaut national et trouver des solutions consensuelles, susceptibles d’impacter de manière décisive la préservation des conditions de production et de performance dans tous les secteurs d’activités», explique Cheikh Diop.

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