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Départ d’Ibk : le Mnla craint des jours sombres pour Bamako

Hama Ag Sid’Ahmed est le conseiller spécial chargé des affaires politiques auprès du secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla), principale organisation membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma). Dans une déclaration à Sputnik, il indique qu’à l’heure actuelle, n’y a aucun contact avec les auteurs du coup d’État du mardi 18 août. Pessimiste, il estime que le processus politique promis par les putschistes retardera la mise en œuvre de l’Accord pour la paix.


«Il n’y a pas de contact officiel entre la Cma et les putschistes. Ils se sont engagés à respecter les accords d’Alger, mais je ne pense pas qu’ils puissent faire autrement. Cependant, nous savons que la transition politique retardera l’application du traité de paix passé entre les Touaregs et Bamako. D’après leur feuille de route, il y aura de nombreuses concertations ainsi que des conférences nationales pour l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Il faudra au moins près de deux ans pour revenir à la légalité. D’ici là, il ne se passera rien» annonce Hama Ag Sid’Ahmed.

Le responsable touareg, membre influent de la rébellion touareg depuis les années 1990, prédit des jours sombres pour Bamako. Selon lui, ce coup d’État risque de fragiliser le Mali, qui reste fortement dépendant de l’aide financière internationale.


«Le départ précipité d’Ibrahim Boubacar Keita ne va rien arranger, nous craignons même que cela ne constitue une brèche vers plus d’instabilité. Toutes les subventions des partenaires extérieurs seront bloquées. Ce putsch était prévisible, il était en gestation depuis quelques mois. D’ailleurs, un autre coup d’État militaire avait été avorté il y a quatre mois» ajoute Hama Ag Sid’Ahmed

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A l’en croire, la direction du Mnla semble se préparer à toute éventualité. Il est encore trop tôt pour dire si les rebelles de l’Azawad participeront au processus politique de révision constitutionnelle que s’engagent à mettre en œuvre les militaires du Cnsp.


Le conseiller spécial du secrétaire général du Mnla pour les affaires politiques, Hama Ag Sid’Ahmed avertit : «le pays est très divisé en ce moment et si la situation perdure, les Touaregs pourraient réclamer un système fédéral qui pourrait correspondre au Mali d’aujourd’hui». La communauté internationale a un rôle majeur à jouer en conservant l’aide au Mali, en soutenant les parties signataires de l’Accord d’Alger afin de maintenir le processus de réconciliation et en continuant à lutter activement contre le terrorisme.

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