François Mancabou, membre présumé d’un groupe appelé la « force spéciale », a été arrêté lors des événements du 17 juin passé. Il est décédé ce mercredi 13 juillet vers 23h à l’Hôpital Principal de Dakar, après avoir été torturé durant sa garde à vue. Le coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck, dans un message sur Twitter, s’indigne de la banalisation de la mort au Sénégal. « Nous avons l’impression que dans ce pays, nous banalisons la mort. Il faut impérativement une enquête indépendante et une autopsie sérieuse pour déterminer les causes de la mort de Mancabou », a-t-il observé .
Amnesty International, souhaite que toute la lumière soit faite sur le décès de François Mancabou, dont les membres ont été arrêtés en marge des manifestations de YAW, en juin dernier. Amnesty Sénégal considère ” qu’il faut une autopsie et une enquête sur la mort de François Mancabou survenue à l’hôpital Principal après une garde à vue à la police”. Par ailleurs, l’organisation a révélé que “les autorités ont agi pour empêcher au médecin mandaté par sa famille d’avoir accès au malade et à son dossier médical”.
Alors que les organisations de défense des Droits de l’homme exigent une autopsie pour déterminer les circonstances de cette disparition, le certificat de genre de mort est établi par l’hôpital Principal de Dakar et signé le mercredi 13 juillet par le médecin-capitaine le docteur François Ndiaye. «Une mort accidentelle» survenue le même jour, à 22 h 40 mn y est mentionnée.
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