L’ambassadeur d’Israël au Sénégal, Ben Bourgel et le directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte (ASERGMV), Alpha Oumar Bâ, ont inauguré, lundi, cinq des 10 micro-jardins scolaires réalisés dans le cadre d’un partenariat dans cinq communes situées sur le long de l’autoroute Ila Touba, a constaté l’APS. Ces 10 micro-jardins scolaires sur le long de l’autoroute Ila Touba, ont été réalisés, sur financement de l’ambassade d’Israël à hauteur de 60%, de l’ASERGMV, à hauteur de 35% et les communes bénéficiaires pour un pourcent.
Les écoles de Keur Dieumb Ndiaye, dans la commune de Notto Diobass, Tawa Fall et Keur Daouda Cissé dans la commune de Fandène, Keur Assane Lô et Ngomène Balla dans la commune de Thîénaba, ont reçu la délégation du DG de l’ASERGMV et celle l’ambassadeur d’Israël. Il s’agit d’un partenariat sur le long terme, a dit l’ambassadeur Bourgel, relevant que cette action n’est qu’un début. Il leur a donné rendez-vous dans deux semaines pour la récolte.
A travers ce projet, dix écoles ont été choisies pour abriter des micro-jardins, où sont cultivés sur des tables, dans des bouteilles en plastique et autres récipients recyclés, des choux, de la salade, du concombre, des aubergines, de la tomate, du piment grâce à une technologie améliorée par des experts de l’ASERGMV. Des pépinières d’arbres fruitiers y sont aussi aménagés pour fournir des plantes aux communautés bénéficiaires.
Ce projet a un objectif à la fois pédagogique et socioéconomique, ont expliqué ses responsables. En plus d’initier les élèves à l’entrepreneuriat agricole, à l’éducation environnementale, ces jardins permettent de « concrétiser » les enseignements dispensés dans les classes. Il contribue à créer un « lien socioéconomique » entre l’école et la communauté, en donnant aux parents, notamment aux femmes qui exploitent ces jardins, une raison de plus de fréquenter l’établissement scolaire, a dit Alpha Oumar Bâ, directeur général de l’ASERGMV. L’idée consiste à mettre en place un modèle léger que les femmes peuvent dupliquer dans leurs maisons, ou qu’elles peuvent monter ensemble, a-t-il dit. Ce sont des jardins dotés d’une pompe solaire, d’un réservoir en hauteur et dont les bénéficiaires reçoivent gratuitement des intrants et des gaines. Tous les deux jardins coûtent 6,5 millions de FCFA, a dit le DG de l’ASERGMV.
A Tawa Fall, Mama Fall la présidente des femmes, a relevé que le produit de la première récolte, a été gardé dans une caisse pour d’éventuelles dépenses. La directrice de l’école de Keur Daouda Cissé a, quant à elle, relevé que les légumes obtenus de leur jardin, entreront dans la préparation des repas de leur cantine scolaire. L’essentiel de la production est bio, a renseigné Aly Baba Ndiaye, qui forme les femmes au micro-jardinage.
Selon l’ambassadeur d’Israël, la prochaine étape de la coopération entre l’Ambassade et l’Asergmv « comprendra nécessairement une montée en puissance du volet formation et renforcement des capacités, avec l’appui de MASHAV, l’Agence de développement d’Israël, qui forme tous les ans des experts sénégalais aux pratiques d’irrigation et d’entreprenariat agricole ». Une première expérience concluante de deux micro-jardins scolaires réalisés conjointement à Pikine par les deux partenaires, les a encouragés à élargir le modèle à d’autres localités.
Votre avis