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Cese : l’honorariat pour consoler Aminata Tourè

Remplacée avec fracas et en catimini par Idrissa Seck, nouveau président du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Touré fait les frais d’un rapprochement inattendu entre anciens Premier ministre de Me Abdoulaye Wade.

Mimi a procédé vendredi dernier au dépôt de ses rapports d’activité, transmettant officiellement le flambeau à son successeur. Elle est désormais présidente d’honneur du Conseil économique, social et environnemental, conformément à la volonté du président de la République. Le quotidient Tribune, rappelle que ce dernier, en avril dernier, a décrété, sous la polémique, que l’honorariat s’appliquerait aux anciens présidents et présidentes de l’institution susnommée.

L’opposition, réunie autour du Congrès pour la renaissance démocratique, avait introduit auprès de la Cour suprême une requête en référé suspension contre le décret 2020-1964 du 17 avril 2020 instituant un honorariat pour les anciens présidents du Conseil économique, social et environnemental, et un autre contre le décret 2020-1976 du 21 avril 2020 accordant le statut de président honoraire à Aminata Tall.

Les deux recours ont été rejetés par la Cour suprême. À l’instar d’Aminata Tall qu’elle avait remplacée, Aminata Touré conserve nombre d’avantages ès qualité de présidente d’honneur du Cese.

Mimi ne s’est pas encore prononcée sur son avenir politique. Elle a cependant officialisé la prise de fonction d’Idrissa Seck. Elle a tenu à rendre hommage à ses anciens collaborateurs et particulièrement son directeur de cabinet, Cheikh Dieng, qu’elle a décrit comme «un éminent magistrat très professionnel au service de la République», qui a abattu un travail fort appréciable à ses côtés.

Elle déclarait, dans la foulée, avoir dirigé le Conseil économique, social et environnemental en stricte conformité avec les règles et standards de gestion.

«Nul ne saurait, à cette étape de ma vie administrative et politique, ternir ma réputation et mon intégrité. Je me réserve le droit d’ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d’intimidation», martelait-elle.

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