L’ex-directeur général de la United Bank for Africa (UBA) Sénégal, Eric O. Saah, a engagé une bataille judiciaire contre son ancien employeur pour ‘’rupture abusive de mandat’’. Il réclame près d’un milliard de francs CFA en guise de dédommagement et l’impossibilité pour son successeur, Bode Aregbesola, récemment nommé, de prendre fonction. D’après des proches du dossier qui se sont confiés à ‘’EnQuête’’, cela a plongé l’institution nigériane dans un ‘’profond malaise’’.
‘’Pour essayer d’amortir le choc, les patrons de UBA Group ont mis fin à la fonction d’intérim du président du Conseil d’administration (CA) Mansour Tall et ont redéployé la Sénégalais Amie Ndiaye Sow pour diriger temporairement le CA. Elle sera chargée d’assurer la transition et d’accompagner le directeur général par intérim fraichement nommé, le Sénégalais Samba Fall, qui officiait jusqu’à récemment à UBA Bénin’’, affirment-elles.
S’estimant ‘’lésé dans ses droits’’, l’ex-directeur général de UBA Sénégal a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux sénégalais. Et les avocats d’Eric Obeng Saah pensent que leur client a exercé ses fonctions avec ‘’loyauté et professionnalisme’’ et qu’il ‘’n’a enregistré aucun reproche, ni dans sa gestion ni dans les performances réalisées par UBA Sénégal depuis qu’il a pris les rênes de la banque en septembre 2018’’. Ainsi, ses conseils soutiennent que la cessation des fonctions de leur client ‘’n’a jamais été motivée’’ par ses employeurs et, par conséquent, ‘’n’est pas un motif juste’’. Ce qui, en application de la législation de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada), ouvre droit en sa faveur à des dommages et intérêts.
Votre avis