Control Risks, le spécialiste mondial de la gestion des risques, et Oxford Economics Africa, ont annoncé hier le lancement de la sixième édition de leur « Africa Risk-Reward Index ». L’Africa Risk-Reward Index est le guide de référence pour les décideurs politiques, chefs d’entreprise et investisseurs. Le rapport décrit l’évolution de la situation en matière d’investissement sur les principaux marchés africains et présente une perspective fondée et à long terme des principales tendances qui façonnent l’investissement dans les économies africaines. L’édition 2021 de l’Africa Risk-Reward Index examine cette conjoncture complexe. Elle explique comment les réponses des gouvernements à trois questions essentielles (soins de santé post-pandémie, dette et insécurité) peuvent accélérer, ou freiner, la reprise économique de l’Afrique. Avec un ratio dette/PIB combiné ayant atteint en 2020 son plus haut niveau depuis vingt ans, l’Afrique est confrontée à une nouvelle crise de la dette indique Control Risks. Dans ce contexte globalement préoccupant, certains cas sont encore plus inquiétants, comme la Zambie, premier pays à faire défaut sur sa dette pendant la pandémie de Covid-19 à la fin de l’an dernier. La pandémie n’a pas provoqué le fardeau de la dette africaine, mais elle l’a exacerbé et le coût du service de la dette va consommer des ressources budgétaires qui devraient être utilisées pour soutenir le redressement post-pandémie du continent. Selon François Conradie, économiste politique principal chez Oxford Economics Africa, « Le fardeau de la dette africaine s’est considérablement alourdi au cours des 18 derniers mois, car les gouvernements ont emprunté pour financer à la fois leur riposte face à la Covid-19 et les mesures de relance visant à atténuer l’impact économique de la pandémie. Dans le contexte actuel de la faiblesse des taux d’intérêts, la dette semble gérable mais la Fed américaine vient d’annoncer clairement que l’heure de la réduction des mesures de relance monétaire avait sonné. Quand les banques centrales commenceront à remonter leurs taux, les gouvernements africains seront confrontés à des problèmes auxquels ils ne trouveront pas facilement de solutions. » L’Africa Risk-Reward Index fait ressortir que le fardeau de la dette présente des risques pour les économies comme pour les entreprises. L’obligation de remboursement de cette dette mettra les entreprises publiques à rude épreuve et aura tendance à limiter les opportunités des acteurs du secteur privé qui font affaires avec les gouvernements. Si les options de restructuration ou de remboursement de la dette sont limitées, certaines solutions innovantes sont toutefois en discussion et en train d’être testées. Les nouvelles obligations sociales et les mécanismes de financement régionaux n’offriront pas de solution miracle permettant de revenir à une gestion budgétaire saine, mais ils pourraient contribuer à réduire la menace que représente l’endettement et offrir de nouvelles opportunités aux investisseurs.
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