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À l’heure du choix du dauphin de Macky, rixes et rivalités minent la majorité (Par Aly Saleh)

C’est probablement dans les prochaines heures que sera dévoilé le nom de l’heureux choisi par Macky Sall pour poursuivre l’aventure Benno Bokk Yakaar.
Mais à l’heure du choix du remplaçant du chef, des partisans de l’Apr n’ont pas hésité à en venir aux mains.
C’était le cas dernièrement lors du grand show de l’unité au siège de l’Apr qui a finalement tourné au vinaigre.
Une réunion normalement censée être consacrée à l’unité autour du choix que fera le président Sall, qui finit par des invectives et autres empoignades entre partisans de Amadou Ba et de Abdoulaye Diouf Sarr, deux potentiels candidats à la candidature.
Alors que l’heure devrait être aux combinaisons des forces pour le choix du candidat, des altercations et des scènes jalousies entre militants refont surface au cours des réunions politiques.

Désormais, parmi les personnalités pressenties comprennent également Mahammed Boun Abdallah Dionne, Abdoulaye Daouda Diallo, et Aly Ngouille Ndiaye qui auraient tous été consultés par Moustapha Niasse.

Depuis plusieurs jours déjà, les supputations vont bon train. Des noms sont avancés mais, celui qui sort à chaque fois du lot et dont on parle également le plus, c’est (incontestablement) l’actuel locataire du petit Palais.
Avec insistance, c’est le nom de Amadou Ba qui revient toujours. Au moins avec lui, sa nomination n’aurait pas le goût d’une surprise du chef auprès des militants et alliés de l’Apr.

Favori en l’état, l’actuel premier ministre, 62 ans, nommé à la surprise générale en septembre 2022 par Macky Sall qui avait pourtant supprimé le poste quelques mois auparavant, fait figure de candidat potentiel et sérieux. Technocrate, produit de l’administration fiscale, il s’est construit une stature politique lors de son passage au ministère des finances où il a piloté le programme économique phare du premier quinquennat de Macky Sall, le Plan Sénégal émergent. Il a ensuite occupé le poste de ministre des affaires étrangères. Peu présent dans les médias, l’ancien directeur général des impôts bénéficierait, dit-on, de soutiens silencieux au sein de la mouvance et dans le gouvernement.

Le président Sall avant de s’envoler pour l’Afrique de l’Est où il devait séjourner au Kenya, au Rwanda et en Ouganda, avait carte blanche du secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République pour choisir son successeur. Mais en interne, des rivalités se manifestent au grand jour.
Même si selon bon nombre d’observateurs, le renoncement de Macky Sall à un nouveau mandat apparu comme un soulagement, aiguisait les ambitions jusqu’au pugilat. Et ceux qui attendaient la fumée blanche qui annonce le nouveau candidat, du Palais de l’avenue Roume ou du siège de l’Apr, sont restés sur leur faim, mais le chef de l’Etat ne tardera certainement pas à dévoiler le nom tant attendu du “messie” destiné à conduire la liste de la majorité présidentielle pour l’élection prochaine.
En attendant, c’est d’un candidat consensuel qui va continuer de fédérer les troupes en perspective de 2024 que la grande coalition présidentielle a besoin.
Parce que pour l’heure la préoccupation majeure de Macky Sall, c’est de faire un choix qui assure la continuité politique et la sécurité du régime et du pays. Mais aussi d’un candidat qui permettrait de contourner l’adversité affichée entre candidats déclarés.

Aly Saleh

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