Au Tchad, un forum national se tient du jeudi 29 octobre jusqu’au samedi 31 octobre pour évaluer la Constitution en place depuis 2018.
Cette réunion, qui se veut inclusive, est décriée par plusieurs acteurs politiques et de la société civile, alors que le chef de l’État invite à des débats sans réserve.
À la veille du deuxième forum, Idriss Déby a convié les partis politiques au palais présidentiel pour les inviter à un dialogue sans réserve. « Je veux vous inviter à une participation décomplexée. Pour certains qui pensent que tout est taillé par le président, non. On ne peut pas jouer au clown à ce niveau », a déclaré le chef d’État.
En face, des partis politiques d’opposition, des associations de la société civile et des syndicats, qui n’approuvent pas la démarche, organisent un contre-forum pour délivrer leur message.
Max Loalngar, le président de la ligue tchadienne des droits de l’Homme, est le porte-parole de ce regroupement : « Ce que le système Déby refuse, les citoyens l’ont entrepris : organiser un véritable forum citoyen pour réfléchir ensemble sur ce qui est au fondement de notre vie collective, pour une société de paix et de progrès. »
De son côté, le mouvement politique Les Transformateurs, qui voulait participer au forum, n’a pas été convié. Et c’est lors une conférence de presse, tenue mercredi, que Succès Masra, président du mouvement, a délivré son message : « L’alternance au sommet du Tchad en 2021. Des institutions qui vont rétablir l’équilibre et la séparation des pouvoirs. Il faut rétablir le principe : tout électeur est éligible sur les questions de l’âge. »
La suppression du serment confessionnel, la restauration du poste de Premier ministre et la possibilité pour les jeunes d’être candidats aux postes électifs sont les principaux enjeux du forum, qui livrera ses conclusions samedi.
Avec RFI
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