Trente-trois ans après la mort de Thomas Sankara, le procès dans l’affaire de l’assassinat du « Père de la révolution » burkinabè et de ses compagnons en1987, pourrait s’ouvrir l’année prochaine. Le juge d’instruction chargé de l’affaire a finalement rendu une ordonnance dans laquelle figurent les charges et les personnes impliquées, après le renvoi du dossier le 15 octobre dernier.
Dans ladite ordonnance, figurent les noms des personnes poursuivies et les faits qui leur sont reprochés. Au total, 25 personnes dont l’ancien président Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendére ou encore Hyacinthe Kafando sont interpelées pour assassinat, complot, attentat à la sûreté de l’État, faux en écriture publique, recel de cadavres… entre autres. Les avocats de la famille Sankara disent suivre avec une attention particulière le dossier qui a été transmis à la Chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou. Ils espèrent que le procès sera ouvert en début 2021.
Arrivé au pouvoir en 1983 après un coup d’Etat contre Jean Baptiste Ouédraogo, Thomas Sankara a été tué par un commando le 15 octobre 1987 à 37 ans, lors du putsch qui porta au pouvoir son compagnon, Blaise Compaoré, l’ex-président Burkinabè. L’affaire judiciaire et la réouverture du dossier sur son assassinat ont été relancées 2015, un an après la transition démocratique qui sonnait le départ de Blaise Compaoré. L
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