Le Maroc préconise que la Ligue arabe oeuvre en faveur d’une solution politique à la crise libyenne, au lieu de l’option militaire, et à contribuer à favoriser un cadre neutre pour un dialogue inter-libyen garantissant le maintien de la cohésion nationale, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale de la Libye sur l’ensemble de ses territoires.
Ce mercredi 09 septembre, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, a mis en avant, dans une allocution devant les travaux de la 154e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des affaires étrangères, la nécessité d’œuvrer pour parvenir à une solution à cette crise avec une contribution purement libyenne, et de contribuer à fournir un cadre neutre pour un dialogue inter-libyen qui garantirait le maintien de la cohésion nationale, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale de la Libye sur l’ensemble de ses terres, loin de l’ingérence étrangère.
M. Bourita a rappelé, lors de cette réunion virtuelle, que le Maroc a abrité un dialogue inter-libyen prometteur, géré par les Libyens eux-mêmes, sur la base de l’accord politique signé, il y a environ cinq ans à Skhirat, entre les parties libyennes. Les délégations libyennes représentant les deux courants opposés, à savoir le Haut conseil d’Etat et le Parlement de Tobrouk, ont affiché leur ambition de parvenir à un consensus. Il s’agit d’aboutir à une solution permettant de garantir la stabilité politique et économique de la Libye, favorisant la construction d’un Etat fort et stable.
Maintenir le cessez-le-feu
La mobilisation du Maroc pour favoriser la résolution du conflit libyen vise à favoriser un retour au calme en rapprochant les positions, après l’enlisement de la situation sur le terrain depuis quelques mois. Nasser Bourita a été on ne peut plus clair en précisant que Rabat n’a ni agenda, ni d’initiative, et n’a jamais accepté de choisir entre les Libyens.
L’objectif est de «maintenir le cessez-le-feu et ouvrir des négociations pour mettre fin aux conflits entre les protagonistes libyens».Les concertations devront se poursuivre avec d’autres acteurs, notamment les partenaires internationaux, l’envoyé spécial de l’ONU, la commissaire africaine ainsi que les représentants de la Ligue arabe. Ceci est d’autant plus important que les discussions de Bouznika ont eu lieu suite à une dynamique diplomatique de Rabat, avec des visites, il y a quelques semaines, des présidents du Conseil d’Etat libyen et du Parlement libyen, ainsi que de la cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye par intérim, représentante spéciale adjointe du SG de l’ONU.
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