Le président de la Communauté des Etats ouest-africains, Mahamadou Issoufou, a tancé les militaires désormais au pouvoir au Mali pour leur refus de rentrer dans leurs casernes, à l’ouverture d’un sommet appelé à statuer sur le maintien des sanctions contre ce pays. La Cédéao a notamment réclamé ce vendredi des “élections dans un délai de 12 mois” et promis la levée “progressive” des sanctions en fonction des avancées.
Cité par L’Express le chef de l’Etat nigérien, président en exercice de la Cédéao, a défendu le principe général des sanctions contre les putschistes en ouvrant les travaux de ce deuxième sommet extraordinaire virtuel des dirigeants ouest-africains, dix jours après le coup d’Etat. Ils sont censés délibérer sur le maintien, la levée ou le renforcement de sanctions déjà prises contre leur voisin et membre de l’organisation.
“Pour un pays, le putschisme est une grave maladie. Pour en guérir, une seule ordonnance: les sanctions”, a affirmé Mahamadou Issoufou à Niamey. La junte “refuse de regagner les casernes alors que le pays est en guerre, ce qui exige, plus que jamais, que l’armée se concentre sur sa mission traditionnelle”, a-t-il dénoncé en faisant référence à la propagation djihadiste. L’ennemi cherche justement “à exploiter le vide institutionnel actuel”, a-t-il mis en garde.
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