Le coordonnateur du mouvement citoyen Jammi Gox yi, Fadel Barro, a tenu une conférence de presse ce vendredi 15 novembre, à Dakar, pour « demander au président de la République de prendre ses responsabilités », car, selon lui, « le président de la République, Bassirou Diamaye Diakhar Faye, doit être à la hauteur du souhait de changement exprimé par son élection, en se penchant sur nos vrais problèmes », a-t-il expliqué.
En conférence de presse en direct, le président des Jammistes estime que « les urgences concernant l’état des structures de santé du pays, le relèvement de leur plateau technique, la situation de l’école publique sénégalaise, entre autres maux cités », sont négligées. « Nous avons, en tant que citoyens, d’autres préoccupations, et personne ne soulage nos difficultés. Nous vivons une récession liée à un monde trouble, ayant permis la mise en place d’un nouvel ordre mondial, notamment avec les pays BRICS (le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, les Émirats arabes unis et l’Éthiopie) qui s’organisent. Et nous, les Africains, au moment où le président doit prendre son leadership, nous sommes en train de nous déchirer », a-t-il argué.
À en croire M. Barro, « le système doit changer pour espérer une évolution positive. Depuis les indépendances, nous avons les mêmes types d’organisation, les mêmes gens, les mêmes députés et le même discours ». Il préconise un renouvellement de la classe politique sénégalaise lors des prochaines élections législatives anticipées du 17 novembre. « Et nous n’allons pas céder à ce vent de violence qui a déjà brûlé le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, et aujourd’hui la Guinée. Toute cette violence qui s’abat sur la jeunesse sénégalaise, c’est à nous, en 2024, d’en faire une force transformatrice et non pas une force de division. Il faut que les morts servent à quelque chose », a-t-il rappelé en évoquant les événements de mars et juin 2021.
Il estime que « le jugement de certaines populations est utilisé par ces politiciens pour mettre les uns contre les autres ».
Moctar Sissoko
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