Les délégations du Club Sénégal Emergent et du Club Convergences Plurielles, conduites respectivement par leurs présidents Youssou Diallo et Abdoulaye Diallo, se sont rencontrées en présence de responsables des deux associations, notamment les anciens ministres Boubacar Mbodji et Abdou Fall. Mettant en avant une vocation d’associations d’idées, libres et sans affiliation partisane, ils recommandent d’échanger sur les grands sujets qui interpellent le Sénégal, l’Afrique et le monde, en ayant en vue l’intérêt national. Ce dans un contexte de conjoncture sous régionale et internationale difficile et complexe faites de tensions et de profondes mutations.
« LOURDES MENACES DORMANTES »
A l’issue de leurs échanges, ils lancent un appel à la vigilance, eu égard au contexte particulier que traverse le Sénégal. « Les Clubs “Sénégal Emergent” et “Convergences Plurielles” considèrent que le moment politique que traverse actuellement le Sénégal, dans le cadre d’une transition inachevée, doit appeler de la part de tous nos compatriotes une grande vigilance sur les lourdes menaces dormantes mais non encore éteintes, de tous ordres qui assaillent toujours la nation sénégalaise dans son ensemble » indique le communiqué final envoyé à la rédaction. Les deux délégations marquent « leur grande préoccupation face à un regain de tensions socio-politiques, avec une tendance forte constatée du côté des nouvelles autorités du pays, à entretenir des relations conflictuelles et heurtées avec certaines composantes essentielles de l’espace politique, religieux, social, des médias et de la presse en particulier ».
« DIFFERENDS RÉCURRENTS ENTRE LE GOUVERNEMENT ET DES FORCES SOCIALES ET RELIGIEUSES »
Le Club Sénégal Émergent et le Club Convergences Plurielles estiment que l’on assiste à des différends récurrents entre le gouvernement et des forces sociales et religieuses qui ont historiquement rempli et continuent de remplir une mission essentielle d’éducation et d’encadrement des citoyens et en même temps de régulation morale dans notre société. Cela, disent-ils, peut constituer, si on n’y prend garde, de graves sources de tensions dont le Sénégal n’a pas besoin. « C’est au regard de tous ces errements notés et de tant d’autres qui se multiplient au fil du temps, que les responsables des deux clubs ont estimé qu’il est urgent que tous les Sénégalais de bonne volonté, de quelques bords qu’ils se situent, s’accordent pour inviter les nouvelles autorités du Sénégal à renouer avec nos bonnes et vieilles traditions d’ouverture, de concertation de dialogue avec tous les acteurs de la vie nationale, pour une prise en charge apaisée des différends inévitables dans une société ouverte et de démocratie comme la nôtre ».
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