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UCAD : L’homonyme de Diomaye va tenir une conférence sur le panafricanisme et la renaissance africaine

L’abolition de l’esclavage, l’abrogation de la ségrégation raciale, les lois sur les droits civiques de 1964 et celles sur le droit de vote de 1965 ainsi que le droit à l’équité dans l’accès au logement décent de 1968, aux USA, ont constitué des acquis décisifs du Mouvement Panafricain. Toutefois, au fil des ans, ces acquis paraitront nominaux. D’une part, dans plusieurs pays en Afrique et dans les Caraibes, l’indépendance » n’a pas toujours été synonyme de « souveraineté ».

D’autre part, dans beaucoup de ces pays, les alternances politiques ont été davantage le fait des anciens colons qu’ils n’ont relevé du choix souverain des peuples. Ensuite, dans les pays où les noirs sont des minorités, les brutalités policières, le racisme et les discriminations en tous genre, contre eux, ont conduit au désenchantement. Il s’est avéré en effet que contrairement aux attentes, l’abolition des lois antiségrégationnistes n’a pas consacré la fin de plusieurs siècles d’oppression, de déshumanisation et d’exploitation raciales.

L’un dans l’autre, la subtilité des modes opératoires des nouvelles formes de colonisation et de ségrégation raciale ont porté un coup dur à la capacité de mobilisation du Mouvement Panafricain et entravé son objectif stratégique d’émancipation et de restauration de la souveraineté, du respect et de la dignité de l’homme noir. Dés lors, de nombreux grands panafricanistes ont tenté de redéfinir le panafricanisme pour le rendre plus opérant.

Des concepts tels que le « panafricanisme racial » (St Claire Drake), le « panafricanisme continental » (Kwame Nkrumah), le « panafricanisme fonctionnel » (Ronald Walters), le « panafricanisme rationnel » (Edem Kodjo), le « néo panafricanisme », le « panafricanisme de gauche » témoignent de l’effort déployé par les panafricanistes pour redonner à cette idéologie une attractivité capable de mobiliser les masses populaires noires.

Le but de cette conférence sera de démontrer qu’il y a toujours eu et qu’il y aura toujours un et un seul panafricanisme et que la raison de la baisse significative dans la capacité de mobilisation du Mouvement Panafricain se trouve ailleurs. Un ailleurs que le conférencier se propose de discuter avec les participantes et participants à cette conversation.


CONFÉRENCE LE 10 JUILLET 2024 À L’UCAD, À PARTIR DE 16H

SALLE 115 NOUVEAU BATIMENT 9 FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES


Diomaye Faye, Politologue et Conférencier sur le panafricanisme Modération Pr. Bado Ndoye (Département de philosophie, UCAD)

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