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Les pays africains ne sont pas sous la menace d’un défaut de paiement à court terme (Citigroup)

La probabilité de voir un autre pays africain faire défaut sur le paiement de sa dette est « pratiquement nulle à court terme », a estimé la banque américaine Citigroup, estimant que la reprise de la croissance économique sur le continent et le soutien croissant des institutions financières multilatérales à de nombreux pays contribuent à éloigner le spectre des défauts souverains.

« Nous avons atteint un point où la menace immédiate d’un défaut de paiement s’est probablement éloignée. Je ne pense pas que quiconque s’attende à un défaut de paiement en Afrique durant les six prochains mois », a déclaré David Cowan, directeur général et économiste en charge de l’Afrique chez Citi Research, la filiale de Citigroup spécialisée dans la recherche et l’analyse de données, dans un entretien publié jeudi 19 octobre par Bloomberg.  

Ces déclarations interviennent alors que les investisseurs s’inquiètent de la possibilité de nouveaux défauts souverains sur le continent après ceux annoncés par le Ghana et la Zambie en 2022 et en 2020 respectivement. Ces inquiétudes se sont intensifiées ces derniers mois dans un contexte de hausse des taux aux Etats-Unis et de ralentissement avéré de la croissance mondiale, ce qui a poussé les investisseurs à surveiller de près plusieurs pays africains lourdement endettés, dont le Kenya, l’Angola, le Malawi et le Mozambique.

M. Cowan a cependant fait remarquer que « la reprise de la croissance économique en Afrique et la participation du Fonds monétaire international (FMI) à l’élaboration de nouvelles politiques fiscales dans plusieurs pays du continent rendent un nouvel événement de crédit peu probable».

Lors de ses Assemblées annuelles organisées du 9 au 15 octobre derniers à Marrakech (Maroc), le FMI a déclaré qu’il soutiendrait au moins huit pays africains confrontés à des difficultés de financement.

« Ces programmes du FMI sont différents de ceux que nous avons connus à la fin des années 80 et au début des années 90, lorsque l’objectif principal était de réduire les dépenses pour éviter le défaut de paiement. L’objectif des nouveaux programmes est désormais d’augmenter les recettes pour combler le déficit budgétaire », a expliqué M. Cowan.

Il a également indiqué que « la reprise de la croissance observée dans de nombreux pays du continent depuis 2021 continue d’être solide », ce qui permettrait aux niveaux d’endettement de se stabiliser avant de diminuer.

Agence Ecofin

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