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Le Sénégal n’a pas encore de dispositifs efficaces de lutte contre la corruption (Amnesty)

Intervenant à l’occasion de la publication du dernier rapport d’Amnesty International intitulé « La lutte contre la corruption en péril », Samira Daoud a invité le Sénégal à renforcer son dispositif légal et institutionnel pour garantir une meilleure gestion des deniers publics.

Directrice régionale de Amnesty International en charge de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Samira Daoud estime que la situation est critique. « Ce que nous constatons c’est que le Sénégal, comme d’autres pays de la région, ne dispose pas encore aujourd’hui de dispositifs efficaces de lutte contre la corruption ainsi que d’institutions qui sont suffisamment indépendantes ou outillées pour permettre une lutte efficace contre la corruption » a-t-elle déclaré.

Samira Daoud plaide en faveur d’une loi sur l’accès à l’information et préconise de protéger ceux qui s’engagent à dénoncer les pratiques corruptives. « Le Sénégal doit aussi comme d’autres pays de la région adopter un texte spécifique sur la protection des lanceurs d’alertes pour encourager ceux qui auraient connaissance de faits de corruption grave à les dénoncer » a-t-elle déclaré.

De son point de vue, il est important de renforcer le dispositif législatif et institutionnel pour faire en sorte que la lutte contre la corruption soit une réalité, pour que les personnes qui documentent et dénoncent les faits de corruption notamment journalistes, activistes et défenseurs entre autres soient mieux protégés. Crédité d’un score de 43/100 et classé 72e dans le classement mondial de l’indice de perception de la corruption publié en février dernier par Transparency International, le Sénégal a manifestement des efforts à faire pour inverser la tendance.  

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