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Dissolution de la Knesset : Israël dans une nouvelle crise politique

Israël plonge dans une nouvelle crise politique. Les députés ont voté la dissolution du Parlement, jeudi 30 juin. Le pays se prépare à ses cinquièmes élections législatives, en moins de quatre ans. Elles auront lieu en novembre prochain avec une société divisée, des scrutins à répétition et à la clé, le même blocage politique qui se profile.

Avec notre correspondant à JérusalemSami Boukhelifa

À la simple évocation d’un nouveau scrutin, Batya soupir. La jeune femme est lassée par ces votes à répétition.

Durant les douze dernières années, c’est-à-dire depuis que j’ai obtenu le droit de vote à 18 ans –aujourd’hui j’en ai 30 –, j’ai dû voter sept fois. Alors qu’en principe, je n’aurais pas dû voter plus de trois fois durant toute cette période. Voter encore ? Cela me paraît inutile.

Traditionnelle électrice de gauche, Batya affirme ne plus vouloir voter : « J’ai essayé tous les partis, je n’ai jamais voté pour les extrêmes. Mais ils sont tous pareils. Que de belles paroles, mais une fois élus à la Knesset, ils ne changent rien et ne font rien. »

Une proportionnelle intégrale difficile à obtenir

Pourtant, le changement est plus que nécessaire, affirme Yoni. Pour ce jeune électeur de droite, le système politique israélien a atteint ses limites.

Cette situation nous pompe l’air. Mais il est primordial d’avoir un gouvernement. Notre pays fait face à beaucoup trop de défis. Nous devons réfléchir à changer tout notre système politique. Ce n’est pas normal qu’un ou deux élus fassent défection, et c’est tout le Parlement et le gouvernement qui s’effondrent.

Le système israélien est fondé sur la proportionnelle intégrale. Les électeurs votent en un tour et il y a 120 sièges de députés. Pour gouverner, il faut en obtenir au moins 61. Plus aucun parti n’arrive à atteindre cette majorité.

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