A l’occasion d’un showcase organisé ce samedi 7 mai 2022, en perspective de la célébration des 37 ans du Daande Leñol, Baaba Maal a dressé les contours du concert qu’il tiendra le 28 mai prochain à Paris, sur la scène du Zénith. L’artiste indique que cet événement est une bonne occasion de mobiliser la diaspora et de consolider l’attachement à la culture africaine. « Comme chaque année, nous offrons un spectacle inédit à nos compatriotes africains de l’Occident, dans le but de raffermir les liens au sein de la communauté africaine. Nous n’allons pas célébrer ces 37 ans dans une localité. Nous allons vers le monde. C’est de la musique, mais aussi des actions que le Daande Leñol veut mettre en œuvre pour que les populations puissent comprendre le rôle de l’orchestre qui est la voix du peuple, qui est au service du peuple » a déclaré Baaba Maal. Engagé dans plusieurs œuvres à caractère social, le roi du Yella, indique le Zénith sera aussi un cadre de promotion des jeunes artistes, avec une musique acoustique et traditionnelle. D’ailleurs il poursuit l’idée de fonder un centre de formation aux métiers des arts dans cette perspective d’accompagnement des jeunes. « Nous irons vers le président Macky Sall pour qu’il nous aide à réaliser ce projet » indique-t-il.
« Les hommes politiques ne doivent pas mettre en avant des intérêts particuliers »
Dans un autre registre, Baaba Maal a évoqué la scène politique nationale. Une occasion pour lui d’inviter les hommes politiques au dépassement. « Les hommes politiques ne doivent pas mettre en avant des intérêts particuliers. Chaque homme, dans le champ politique, doit travailler pour l’intérêt général des populations » assure-t-il. De la même manière, il exprime sa désapprobation à l’égard de l’instabilité institutionnelle qui secoue des pays du continent africain, notamment dans la sous-région. « En Afrique, nous avons besoin d’une démocratie dynamique. A mon avis, les coups d’Etat ne sont pas une solution. Au contraire, ils retardent les pays » dit-il. Baaba Maal ne manque pas de plaider en faveur de la paix en Casamance. « Je serai toujours là pour élever la voix, prier pour que la paix revienne partout dans le monde, à plus forte raison dans mon pays et dans une région comme la Casamance ».
Source : Tribune
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