Les économies africaines qui ont fourni des efforts importants pour améliorer leurs infrastructures, leur contexte commercial et leur compétitivité globale affichent généralement de meilleures performances que les autres marchés émergents en termes de compétences numériques et de durabilité.
C’est l’une des conclusions de l’indice 2022 Emerging Markets Logistics (https://bit.ly/3uzQjyo) d’Agility, qui évalue les 50 principaux marchés émergents à travers le monde.
Ainsi, le Kenya, classé 28e de l’indice général, occupe le 17e rang en matière de préparation numérique. L’Afrique du Sud, 24e au classement général, est 21e en matière de préparation numérique. De même, le Ghana est 32e au classement général mais 23e en matière de préparation numérique.
L’indice (13e édition) classe les pays en fonction de leur compétitivité globale sur la base de leurs atouts logistiques, de leur contexte commercial et, pour la première fois, de leur préparation à la numérisation : autant de facteurs qui les rendent attrayants pour les prestataires logistiques, les transitaires, les transporteurs aériens et maritimes, les distributeurs et les investisseurs. L’indice inclut une enquête sur 756 professionnels du secteur des chaînes d’approvisionnement.
L’évaluation de la préparation à la numérisation examine les compétences numériques, la formation, l’accès à l’internet, la croissance du commerce électronique, le climat de l’investissement et la capacité de favoriser le développement de startups, ainsi que des facteurs de durabilité comme le mix d’énergies renouvelables, la baisse de l’intensité des émissions et les initiatives vertes.
« Il y a un lien évident entre les capacités numériques d’un pays et ses perspectives de croissance », déclare Tarek Sultan, PDG d’Agility (www.Agility.com/en/) . « La compétitivité des marchés émergents sera déterminée par leur capacité de se doter d’entreprises et de ressources humaines numériquement compétentes et fermement décidées à diminuer leurs émissions d’une manière qui favorise la croissance plutôt que de la sacrifier. »
L’enquête montre toute l’importance que revêt la préparation à la numérisation. Selon les responsables de la logistique interrogés, l’adoption des technologies est le principal moteur de la croissance économique et commerciale des marchés émergents. En outre, ils estiment que les technologies et le développement durable sont les deux enjeux majeurs pour leurs entreprises.
Le Ghana a non seulement relativement bien performé au point de vue de sa préparation à la numérisation, mais en glissement annuel il a amélioré son classement en termes d’infrastructures logistiques internationales (passant de la 45e à la 37e place), d’infrastructures nationales (de la 38e à la 36e), et de fondamentaux commerciaux (de la 32e à la 28e).
Pour 2022, la plupart des dirigeants du secteur de la logistique prévoient une croissance économique modérée à forte et un risque de récession faible, voire nul, même si les chaînes d’approvisionnement restent encombrées et malgré l’énorme hausse des tarifs de fret aérien et maritime déclenchée par la pandémie de Covid-19.
Sur les 756 professionnels du secteur interrogés pour l’Indice (https://bit.ly/3LgmmZW), les deux tiers environ pensent que les expéditeurs constateront une baisse des tarifs de fret d’ici la fin de l’année. Ils sont 80% à estimer que les problèmes de saturation des ports, les pénuries de capacité aérienne et les difficultés liées au transport routier s’atténueront d’ici la fin de l’année.
« L’optimisme du secteur s’explique par le fait que les économies émergentes deviennent plus résilientes et qu’elles trouvent des moyens de surmonter les perturbations des chaînes d’approvisionnement », poursuit M. Sultan. « Si les marchés émergents obtiennent un meilleur accès aux vaccins, et s’ils donnent un coup de pouce aux petites entreprises, ils pourront contribuer à soutenir une reprise mondiale générale et dynamique. »
Points saillants de l’Indice 2022 :
- Classements de l’indice pour l’Afrique subsaharienne : Afrique du Sud (24e), Kenya (28e), Ghana (32e), Nigeria (34e), Tanzanie (42e), Ouganda (43e), Éthiopie (45e), Mozambique (46e), Angola (47e).
- La Chine et l’Inde, les deux plus grands pays du monde, conservent leurs places respectives de numéros 1 et 2 du classement général. Les Émirats arabes unis, la Malaisie, l’Indonésie, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Thaïlande, le Mexique et la Turquie complètent le top 10. Le Vietnam, classé n° 8 en 2021, échange sa place avec la Thaïlande et descend au 11e rang.
- Les puissants exportateurs que sont la Chine, l’Inde et le Mexique arrivent en tête du classement en termes de logistique internationale. La Chine, l’Inde et l’Indonésie se classent au premier rang pour la logistique nationale.
- Classement global de l’indice pour l’Amérique latine : Mexique (9e), Chili (12e), Brésil (16e), Uruguay (23e), Colombie (25e), Pérou (26e), Argentine (31e), Équateur (38e), Paraguay (41e), Bolivie (44e), Venezuela (48e).
- Pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, les classements sont les suivants : ÉAU (3e), Arabie saoudite (6e), Qatar (7e), Turquie (10e), Oman (14e), Bahreïn (15e), Koweït (17e), Jordanie (19e), Maroc (20e), Égypte (21e), Iran (30e), Liban (35e), Tunisie (36e), Algérie (37e), Libye (50e).
- Classements en Asie : Chine (1re), Inde (2e), Malaisie (4e), Indonésie (5e), Thaïlande (8e), Vietnam (11e), Philippines (18e), Kazakhstan (22e), Pakistan (27e), Sri Lanka (33e), Bangladesh (39e), Cambodge (40e), Myanmar (49e).
L’indice a été préparé par Transport Intelligence (Ti) (www.ti-insight.com), un cabinet de premier plan d’analyse et de recherche dans le secteur de la logistique.
John Manners-Bell, directeur exécutif de Ti : « La rapidité avec laquelle les marchés émergents vont se remettre de la crise de ces deux dernières années – en particulier au point de vue de la cohésion sociale, économique et politique – dépendra largement du rythme du déploiement des campagnes de vaccination. Parallèlement, pour que les affréteurs soient réintégrés dans le système commercial mondial, il est indispensable de rétablir les liens entre ces économies et les marchés occidentaux. La pandémie de Covid-19 a eu pour effet de rendre les transports plus chers, plus compliqués et plus lents, surtout pour les petites et moyennes entreprises. La numérisation jouera un rôle important s’agissant de faciliter la fluidité des mouvements transfrontaliers mais, au final, les marchés émergents ne pourront eux aussi bénéficier de la mondialisation que si l’on renforce la résilience des chaînes d’approvisionnement et la logistique en vue des crises futures. »
Indice Agility Emerging Markets Logistics 2022 : www.Agility.com/2022index Distribué par APO Group pour Agility.
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