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L’Union européenne adopte des mesures restrictives sur les visas délivrés aux Gambiens

(Agence Ecofin) – En août, la Gambie avait refusé d’accueillir plusieurs de ses citoyens en situation irrégulière sur le territoire européen. D’après l’OIM, plus de 35 000 Gambiens sont arrivés en Europe, via des moyens irréguliers entre 2014 et 2018. Une situation à laquelle souhaite mettre fin l’UE.

Les ressortissants gambiens seront confrontés à des mesures limitatives en ce qui concerne les visas pour entrer en territoire européen. L’annonce a été faite le jeudi 7 octobre, par le Conseil de l’Union européenne via son site Internet.

Toutes les personnes de nationalité gambienne désireuses de se rendre en Europe seront désormais obligées de présenter tous les documents relatifs à la requête de visa, et ne profiteront donc plus des facilités existantes dans le traitement de leurs demandes. Elles auront également obligation de se soumettre au délai d’attente de « 45 jours », et ne pourront également plus bénéficier de « visas à entrées multiples ». Quant aux détenteurs de passeports diplomatiques et autres privilèges, ils n’auront plus la possibilité d’être exemptés « des droits de visa ».

Ces dispositions restrictives ont été mises en place provisoirement en réponse au refus du petit Etat ouest-africain d’accueillir ses citoyens séjournant illégalement en Europe. Les autorités gambiennes avaient fait savoir le mois dernier qu’elles n’accueilleraient pas de migrants issus de l’Union européenne (UE), évoquant des risques de « révolte sociale ». Ce, alors que l’Allemagne s’apprêtait à ramener chez eux un grand nombre de Gambiens en situation d’irrégularité sur son territoire.

« Aucune politique migratoire ne peut fonctionner sans le retour effectif de ceux qui n’ont pas le droit de rester. Tous les pays ont l’obligation, en vertu du droit international, de réadmettre leurs propres ressortissants, et nous attendons que cette obligation soit respectée. La décision d’aujourd’hui […] est un signe clair de notre ferme engagement à utiliser tous les outils pertinents pour améliorer la coopération en matière de réadmission », a martelé Aleš Hojs, ministre slovène de l’Intérieur.

Cette décision du Conseil européen à l’encontre de pays africains n’est pas la première du genre. En août dernier, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie se sont vus imposer des mesures restrictives similaires par la France. Paris estime que ces pays refusaient de reprendre leurs ressortissants installés illégalement sur son territoire. Le gouvernement français a décidé, de façon unilatérale, de réduire de 50% la délivrance de visas pour l’Algérie et le Maroc et de 30% pour la Tunisie.

L’économie de la Gambie dépend, en partie, des fonds expédiés par la diaspora. De 2014 à 2018, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), plus de 35 000 Gambiens sont arrivés en Europe via des moyens irréguliers. Fin 2020, l’institution a aidé le gouvernement gambien à mettre en place une stratégie de régulation de la migration sous toutes ses formes, notamment, « la migration interne, la migration de travail, la migration de diaspora et la migration de retour ».

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