Novartis (www.Novartis.com) et Medicines for Malaria Venture (MMV) annoncent que l’essai de Phase 2b portant sur une nouvelle combinaison sans artémisinine pour le traitement du paludisme non compliqué a donné des résultats positifs ; Dans l’essai de Phase 2b mené chez des enfants âgés de moins de 12 ans, la combinaison ganaplacide/luméfantrine a atteint le critère principal de l’étude ; Les résultats positifs de la Phase 2b d’un traitement antipaludique de prochaine génération encouragent la poursuite du développement de cette combinaison.
Tandis que la résistance du paludisme au traitement actuel devient de plus en plus menaçante, Novartis et MMV annoncent qu’un essai de Phase 2b portant sur une nouvelle combinaison sans artémisinine a donné des résultats positifs.
L’étude a testé le ganaplacide, un nouvel agent présentant un mécanisme d’action entièrement nouveau, en combinaison avec une nouvelle formulation de la luméfantrine, optimisée aux fins de l’administration d’une dose quotidienne unique. Cette combinaison peut potentiellement éliminer l’infection palustre, y compris les souches résistantes à l’artémisinine, mais aussi bloquer la transmission du parasite du paludisme.
Cet essai de Phase 2b était une étude ouverte, randomisée et contrôlée, réalisée en deux étapes, portant sur plus de 500 patients souffrant de paludisme aigu non compliqué dû à une infection provoquée par Plasmodium falciparum. Après l’évaluation réussie du traitement chez 349 patients âgés de plus de 12 ans dans le cadre de la Partie A de l’étude, 175 patients de moins de 12 ans originaires de sept pays où le paludisme est endémique (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Kenya, Mali, Ouganda et Inde) ont été recrutés pour la Partie B.
La combinaison ganaplacide/luméfantrine en formulation de dispersion solide a atteint le critère principal de la Partie B de l’étude chez les enfants souffrant de paludisme aigu non compliqué. Le critère principal, à savoir une réponse clinique et parasitologique adéquate (ACPR) au jour 29 avec correction de la réaction en chaîne par polymérase (PCR), était considéré comme atteint si la limite inférieure de l’intervalle de confiance bilatéral exact à 95% pour le taux d’ACPR corrigé par PCR était supérieure à 80%.
Chez les enfants atteints de paludisme aigu non compliqué, la réponse au traitement avec la combinaison ganaplacide/luméfantrine a été similaire au taux observé chez les patients qui avaient reçu un traitement témoin artéméther-luméfantrine. Avec la combinaison ganaplacide/luméfantrine, des durées médianes d’élimination des parasites similaires à celles du traitement témoin ont également été constatées. La combinaison ganaplacide/luméfantrine en formulation de dispersion solide a été généralement bien tolérée chez les enfants.
« Le monde a besoin d’un portefeuille diversifié de médicaments antipaludiques, d’autant plus que nous sommes confrontés à l’émergence d’une résistance aux traitements actuels », a déclaré Sujata Vaidyanathan, directrice de l’unité Global Health Development de Novartis. « Ces résultats sont assurément une excellente nouvelle, mais il reste encore beaucoup à faire. Actuellement, un enfant meurt du paludisme toutes les deux minutes [1] ; c’est pourquoi nous devons continuer à accélérer nos progrès dans le développement de nouveaux outils pour sauver des vies. »
« Il s’agit d’une avancée réellement passionnante dans le développement de médicaments antipaludiques de prochaine génération », a déclaré Dr David Reddy, directeur général de MMV. « Les données de cette Phase 2b nous permettent de rester prudemment optimistes quant au fait que la combinaison ganaplacide/luméfantrine pourrait un jour sauver la vie des sujets les plus exposés au risque du paludisme : les jeunes enfants. MMV est fier d’avoir collaboré avec Novartis dans le cadre de ce projet, depuis la découverte du composé jusqu’au développement clinique, et nous attendons avec impatience les prochaines étapes. Nous félicitons Novartis pour avoir achevé cette étude dans les délais malgré les difficultés supplémentaires dues à la Covid-19, et nous tenons également à remercier les chercheurs, les soignants, les patients et leurs familles. »
L’étude a été dirigée par Novartis avec le soutien scientifique et financier de MMV et de ses donateurs. La formulation de dispersion solide de la combinaison ganaplacide/luméfantrine est également incluse dans les activités du consortium WANECAM2 financé par le Partenariat Europe-Pays en développement pour les essais cliniques (EDCTP) qui soutient le renforcement des capacités en Afrique.
Ces résultats positifs favorisent la future progression de la combinaison au bénéfice des patients atteints de paludisme aigu non compliqué.
Les résultats arrivent à point nommé, car une étude publiée récemment dans le New England Journal of Medicine [2] fait état d’une diminution de la sensibilité à l’artémisinine en Ouganda, un an après la publication d’une recherche similaire effectuée au Rwanda.
Le paludisme à Plasmodium falciparum est traité principalement au moyen de combinaisons à base d’artémisinine (ACT), telle que l’artéméther-luméfantrine. Les ACT restent encore très efficaces et sont bien tolérées. Novartis, qui a lancé la première combinaison d’ACT à dose fixe en 1999, a fourni depuis plus d’un milliard de traitements antipaludiques, pour la plupart à prix coûtant. Cependant, on observe fréquemment en Afrique que les parasites répondent plus lentement à l’artémisinine, d’où le besoin de plus en plus urgent de développer une nouvelle classe d’antipaludiques sans artémisinine afin d’éviter un retour aux taux élevés de mortalité infantile enregistrés pour la dernière fois dans les années 1990.
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