Jetés à la rue par leur famille, abandonnés par leurs parents au nom de prétendus pouvoirs maléfiques, ils sont affamés, maltraités, exploités sexuellement et parfois même torturés. Aujourd’hui, ils sont des dizaines de milliers à être livrés à eux-mêmes : on les appelle les « Skolombo ». Accusés de sorcellerie, ils sont devenus les parias de la société nigériane. Survivant dans la plus grande misère, ils subsistent de petits larcins, de ramassage de déchets… quant aux filles, leur sort est encore moins enviable : proxénétisme et viols sont leur lot quasi quotidien. Ce phénomène, plutôt récent, a pris beaucoup d’ampleur depuis une vingtaine d’années, alimenté par des prophètes autoproclamés qui cherchent à manipuler les craintes de la population pour faire fortune rapidementen proposant des séances d’exorcisme tarifées.
Au Nigeria, à l’Est du pays, certains adultes ont fait de la protection des “skolombo,” le combat d’une vie. C’est le cas de Sam Ituama, qui mène sans relâche depuis vingt ans un combat contre l’obscurantisme et l’ignorance de ces familles et des faux prophètes. Malgré peu de moyens, son ONG « Child’s Right And Rehabilitation Network » multiplie les sauvetages en tentant de sauver et de réinsérer un maximum d’enfants .
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