Le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS) interpelle le ministère de l’Education nationale et ses services déconcentrés sur les “flash cas” dans les écoles, une pratique qu’il juge “inacceptable” dans les établissements scolaires.
Les “flash cas”, nouvelle tendance dans les pratiques des écoliers sénégalais, consistent à vilipender, de manière anonyme, sur un réseau social, des camarades élèves, des membres du personnel enseignant ou administratif.
“Les flash cas sont légion dans nos écoles. C’est inacceptable, c’est intolérable et nous ne pouvons plus l’accepter”, a martelé Saourou Sène, lors d’un point de presse conjoint avec des responsables locaux de son syndicat.
“Nous interpellons le ministère de l’Education, ses services déconcentrés, notamment l’inspecteur d’académie, les IEF, pour qu’avec eux, nous puissions faire toute la sensibilisation au niveau des élèves pour que ces pratiques-là cessent”, a poursuivi le syndicaliste.
Les enseignants n’accepteront pas ces pratiques, parce qu’elles “ne correspondent pas aux valeurs qu’incarnent l’école sénégalaise”, encore moins aux valeurs de la société sénégalaise, a fait valoir Saourou Sène.
“Nous le disons à haute et intelligible voix, nous n’accepterons pas que ces flash cas continuent en milieu scolaire”, a-t-il insisté, relevant qu’une affaire liée à cette pratique a été signalée à Thiès et à Guéoul récemment.
Concernant le cas de Thiès, la section régionale du SAEMSS avait porté plainte auprès des juridictions locales, mais avait dû retirer la plainte, à la demande de l’enseignante qui en a été victime, et qui disait ne pas souhaiter l’emprisonnement des élèves auteurs présumés.
“En tout cas pour cette fois-ci, nous laissons passer conformément à la volonté de l’enseignante qui était victime, mais la prochaine fois, le syndicat n’acceptera pas qu’on retire la plainte”, a souligné Saourou Sène.
“Nous allons porter plainte et les contrevenants répondront de leurs actes devant les juridictions”, a-t-il averti, avant d’interpeller directement les parents d’élèves pour qu’ils veillent davantage à l’éducation des enfants.
Selon lui, même si l’école a une part de responsabilité dans l’éducation, elle fait “plus d’instruction que d’éducation”, dans le cas du Sénégal. Aussi le syndicaliste exhorte-t-il les parents à ’’sensibiliser leurs enfants pour qu’il ne versent pas dans des situations qu’ils ne pourront pas contrôler’’.
Le SAEMSS a par ailleurs invité le gouvernement au suivi du protocole d’accord de 2018, signé entre l’Etat et les syndicats d’enseignants, ainsi que la question de la formation continue des enseignants. Concernant le retard de paiement des reliquats d’indemnités dues à certains enseignants suite à leur participation aux examens, malgré les virements effectués par l’Etat, il exige que leurs émoluments leurs soient versés “dans la semaine”.
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